La mort de deux ressortissants camerounais mardi, par asphyxie alors qu’ils se trouvaient à l’intérieur d’une grotte située au lieu-dit Khandak Al Moussaoui dans la commune de Fnideq, suscite déjà une polémique au sein de certaines ONG espagnoles dont le collectif ‘’Ca-Minando Fronteras’’ qui reproche aux forces de l’ordre marocaines d’avoir allumé le feu à l’extérieur de ladite grotte.
Les autorités locales de la préfecture de M’diq-Fnideq ont fait état, mardi, de la mort de ces deux jeunes camerounais, précisant qu’une enquête a été diligentée par les autorités compétentes pour déterminer les causes exactes de cet incident.
Selon ce collectif, la police marocaine avait effectué lundi une autre rafle dans les collines proches de Fnideq ‘’allumant le feu’’ à l’extérieur des grottes dont une servait de refuge aux deux victimes. Les corps de ces deux jeunes camerounais surnommés par leurs compagnons ‘’Bir’’ et ‘’Vapeur’’, et âgés respectivement de 23 et 24 ans, n’ont pas été récupérés par les autorités, à en croire ce collectif citant une dizaine de ‘’survivants’’ parmi les subsahariens candidats à l’immigration clandestine. Selon ces derniers, cités par l’agence Europa Press, des effectifs des Forces auxiliaires ont ratissé la zone, tôt dans la matinée de mardi, sans prendre en charge les corps sans vie des deux jeunes camerounais, une tâche qui, leur a-t-on dit, relève de la gendarmerie.
Selon des chiffres fournis par ces ONG, depuis le 1er janvier jusqu’au 31 octobre dernier, 1640 migrants sans documents (dont 1161 d’origine subsaharienne, 392 algériens et 97 d’autres pays), sont arrivés dans le préside occupé, contre 1653 en 2014 et 1083 en 2013.