Les participants à une conférence organisée dans le cadre des Journées portes ouvertes de la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) ont mis en avant, vendredi à Tanger, le rôle du médecin de la DGSN dans le domaine de la médecine légale ainsi que son rôle préventif pour garantir la sécurité des individus placés en garde à vue.
Les participants à cette conférence, organisée dans le cadre des Journées portes ouvertes de la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN), à laquelle ont pris part des responsables de la sûreté nationale, des médecins et des juristes, ont précisé que le médecin de la DGSN a pour missions de contrôler les conditions sanitaires au sein des différents services de la sûreté, ainsi que l’état de santé des individus placés en garde à vue ou sous contrôle judiciaire.
Dans ce sens, la professeure Fadila Ait Boughima, cheffe du service de médecine légale au centre hospitalier universitaire Ibn Rochd de Casablanca, a salué l’initiative entreprise par l’inspection des services de santé de la DGSN pour instaurer le rôle préventif du médecin de la sûreté nationale, répondant ainsi à la nécessité de garantir la sécurité sanitaire des personnes placées en garde à vue.
Elle a, par ailleurs, fait savoir que le médecin de la DGSN est tenu d’exercer ses fonctions conformément à l’éthique du métier de médecin, ajoutant qu’il se charge également d’assurer la compatibilité de l’état de santé des personnes avec le maintien de la mesure de garde à vue, la constatation des lésions traumatiques visibles récentes, outre le maintien des soins en cours des personnes appréhendées, ainsi que la rédaction du certificat médical nécessaire.
Pour sa part, le docteur Salah Eddine Boumrah, inspecteur des services de santé de la DGSN, a expliqué que le rôle du médecin de la DGSN consiste principalement en la surveillance de l’état de santé des personnes placées en garde à vue, en plus d’un rôle préventif à travers les visites de contrôle programmées au sein des centres de garde à vue.
Les centres de garde à vue détiennent les registres de surveillance médicale des personnes placées en garde à vue, a-t-il noté, soulignant que le médecin de la DGSN consulte ces registres afin d’identifier les personnes qui ont déclaré être atteintes de maladies chroniques ou souffrent de problèmes de santé.
La conférence a également été l’occasion de découvrir davantage la réalité de la médecine légale au Maroc, les participants déplorant dans ce sens l’insuffisance des médecins exerçant cette spécialité, dont le nombre se limite à 14, en plus de 10 médecins internistes, avec un seul service de médecine légale au Maroc, à Casablanca. Ils ont aussi évoqué le projet de loi relatif à la médecine légale au Maroc.
En outre, les participants ont fait savoir que la médecine légale vise à fournir des réponses scientifiques aux questions des enquêteurs et de la justice lors de l’examen de certaines affaires, que soit sur le plan pénal avec l’autopsie pour déterminer la cause et l’heure du décès, et l’examen médical des personnes victimes de violence ainsi que l’analyse des preuves pour aider à identifier l’auteur du crime, ou encore sur le plan civil en déterminant les dommages corporels subis par les personnes victimes des accidents de la route et des accidents de travail.
La médecine légale est un pont liant la médecine et la loi, un outil pour assurer davantage de sûreté aux citoyens ainsi qu’une aide à la justice afin de découvrir la vérité, ont conclu les participants.






