Prévue mardi 29 mars dans la capitale belge, la rencontre de football entre la Belgique et Portugal n’a pas été annulée. Elle aura bien lieu, une semaine après les attentats, mais ce sera au Portugal. Ce changement fait suite au refus de la ville de Bruxelles d’organiser la rencontre au Stade Roi Baudoin, faute d’effectifs de police suffisant pour assurer la sécurité. Le pays, frappé par le terrorisme mardi 22 mars, a hissé son seuil de vigilance au risque terroriste au niveau 4, le plus élevé.
Le matin des attaques qui ont fait 31 morts et 300 blessés, le staff des Diables rouges devait se réunir dans un hôtel situé à seulement un kilomètre à vol d’oiseau de l’aéroport Zaventem de Bruxelles, où ont eu lieu deux explosions meurtrières. Le sélectionneur national était même en route vers le lieu du drame au moment des explosions.
Marc Wilmots témoigne : «C’est un sentiment bizarre, difficile à décrire. Il est huit heures quand tu apprends les explosions. Les ambulances te dépassent sur l’autoroute, je ne sais pas combien. Je n’avais jamais vu ça. Et puis, à mon arrivée, les gens sortaient avec leurs valises. J’ai vu les pleurs des uns, toute la détresse des gens. À 10 heures, j’étais à l’hôtel. Tout était fermé. Ce n’était pas la guerre, mais on n’en était pas loin quand même. On venait d’attaquer notre pays, mon pays. Mais il faut faire face. C’est pour ça que je voulais jouer. Je ne peux pas l’expliquer. Il faut assumer. Même si je respecte la décision des instances. Et je la comprends.»
Le coach des Diables rouges ajoute : « Je sens que les joueurs en ont envie. Chacun vit avec ses émotions et ses sentiments. On a toujours dit qu’on était une famille. Dans une famille, on parle beaucoup ensemble. Et tout le monde voulait continuer. La vie avance et on ira à Leiria rencontrer une belle équipe».






