Avec pas moins de 10 millions de personnes ciblées à l’horizon 2021, la nouvelle stratégie en matière de formation professionnelle, officiellement lancée ce mercredi 30 mars par le chef du gouvernement, vise à offrir une formation qui correspond aux besoins du marché de l’emploi dans différents métiers, branches et régions. Mais, notait l’Économiste dans son édition du 29 mars, « l’implémentation de la stratégie nécessitera des dépenses de près de 66 milliards de DH à l’horizon 2021 », ajoutant que cette charge sera supportée par l’Etat, les entreprises et les recettes de la taxe de la formation professionnelle. Le journal a titré: « un plan sans argent ».
Si le dispositif lancé aujourd’hui par Abdelhadi Benkirane consacre des dispositifs pour des populations particulières comme les ex détenus, il concerne les jeunes de 10 à 14 ans qu’ils soient scolarisés ou pas (l’objectif étant d’apporter une réponse à l’abandon scolaire qui touche chaque année plusieurs dizaines de milliers de jeunes), mais surtout les marocains de plus de 15 ans, notamment les salariés et les chômeurs.
Principale innovation: l’élargissement de la population en droit de pouvoir bénéficier d’une formation. Il est vrai que jusqu’ici, la formation en cours d’emploi a toujours été réservée aux salariés des entreprises qui payent la taxe de formation professionnelle. C’est ainsi qu’elles bénéficiaient d’un crédit formation.
La nouvelle stratégie veut rendre la formation professionnelle accessible à l’ensemble des salariés, qu’ils soient en activité, en cours de changement d’emploi, en reconversion ou au chômage. Même chose pour ceux qui ont une activité non salariée dans l’artisanat, la pêche ou l’agriculture.
La vingtaine de conventions que le gouvernement doit signer aujourd’hui avec la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) a pour ambition d’offrir des formations à 20% des salariés en entreprise et à 50% des stagiaires en milieu professionnel, d’ici 5 ans.






