Selon une étude publiée dans »The Lancet Infectious Diseases », une forme de paludisme résistant au traitement standard est en passe de devenir majoritaire dans certaines régions d’Asie du Sud-Est. Détectée pour la première fois en 2007 dans l’ouest du Cambodge, elle s’est depuis propagée dans le nord-est de la Thaïlande, le sud du Laos et l’est de la Birmanie.
Pour les spécialistes des maladies tropicales, l’émergence de cette souche évoque un précédent historique inquiétant.
Pour Arjen Dondorp, l’auteur principal de l’étude, un effort mondial majeur est nécessaire pour arrêter la dernière génération de paludisme. « Une fois en Afrique, ce serait une catastrophe, car c’est là que se trouvent la plupart des cas de paludisme dans le monde. »
Due à des parasites transmis à l’homme par des piqûres d’insectes, cette maladie a touché 214 millions de personnes en 2015 et fait 438.000 morts, surtout en Afrique subsaharienne chez les jeunes enfants.
Pour rappel, deux vagues de malaria résistant aux traitements standards étaient apparues dans les années 1950-1960 en Asie du Sud-Est puis s’étaient répandues en Inde et en Afrique, où elles ont fauché des millions de vies.