A fin avril, le volume de l’import des céréales s’est chiffré à 3,5 millions de tonnes, soit en augmentation de 38% par rapport à la même période de 2019, rapporte l’économiste dans son édition du jour.
Le commerce extérieur transitant par les ports, gérés par l’ANP depuis le début de l’année à fin avril de l’année en cours, a été fondamentalement marqué par des arrivées massives du trafic des céréales. Le trafic céréalier enregistre ainsi un rythme exceptionnel d’importation. Les flux de denrée alimentaire restent orientés à la hausse et c’est dû à la situation de sécheresse et l’exonération des droits de douane.
Par ailleurs, les importateurs doivent assurer un stock de sécurité renouvelable couvrant au moins 4,5 mois des besoins. Et ce, dans un contexte de gel des droits d’importation où les cours à l’international restent compétitifs. Rappelons, dans ce sens, que la Russie a annoncé qu’elle suspendait ses exportations de la plupart des céréales notamment blé, seigle, orge et maïs jusqu’au premier juillet prochain. En France, des voix parlementaires s’interrogent sur l’opportunité de limiter les ventes à l’étranger, en particulier du blé de panification dont l’Hexagone est largement excédentaire. Une telle orientation pourrait, à terme, générer une hausse des prix sans lien avec l’état des stocks mondiaux.
Le rythme d’évacuation des marchandises importées, notamment au niveau du port de Casablanca, souffre de plusieurs dysfonctionnements, relève l’économiste. En effet, l’efficacité de la chaîne portuaire des céréales dépend de la concordance des opérations de déchargement des navires, de la durée de stockage dans les silos et du rythme d’évacuation des cargaisons hors de l’enceinte portuaire. Or, la logistique, en particulier les moyens de transport, a des ratés. Ce qui entraîne de longs délais d’ensilage des cargaisons et de séjour des navires aux postes de déchargement. Malgré cela, le quotidien affirme que le trafic portuaire des céréales a connu un niveau sans précédent, à la fois en termes de volumes traités et de nombre de navires céréaliers reçus, dans des conditions difficiles, par les ports gérés par l’ANP.