L’Institut français de la statistique et des études économiques (INSEE) vient de publier ses dernières statistiques sur le commerce extérieur en France, faisant ressortir une chute de 20 milliards d’euros (MMeur) du solde commercial en valeur, par rapport à son niveau observé un an auparavant. Il s’établit par conséquent, à -84,7 MMeur, et ce, en lien avec une croissance des importations (+18,8%, après -13% en 2020) à un rythme plus soutenu que celui des exportations (+17%, après -15,8%).
Les experts de cet institut soulignent que ce dynamisme des échanges en valeur est dû, en grande partie, à la hausse des prix des produits énergétiques durant l’année précédente, notamment, du pétrole et du gaz. Cette hausse a contribué à hauteur de 86% à l’évolution des importations.
Par produits, ces statisticiens indiquent que le solde énergétique a accusé une baisse de 43,1 MMeur, pour se situer à un niveau proche de sa moyenne durant la période 2000-2020, sur fond de l’envolée du cours du pétrole, qui s’est apprécié de 63,7% par rapport à 2020.
S’agissant des échanges avec les partenaires économiques, les spécialistes de l’INSEE précisent qu’ils ont enregistrés un net repli de 10,8 MMeur avec l’Union européenne, impactés, notamment, par la chute du solde avec la Belgique (-6,8 MMeur), les Pays-Bas (-2 MMeur) et l’Allemagne (-1,7 mmeur). De même, le solde avec l’Afrique a baissé de 5,3 MMeur (+3,2 MMeur en 2020), tiré par les échanges avec l’Algérie, ayant reculé de 2,1 MMeur, suite à l’augmentation des prix du pétrole.
En outre, le solde commercial avec l’Europe (hors UE) a chuté de 4,9 MMeur et de 3,6 MMeur avec l’Asie, au moment où le solde du commerce avec les Etats-Unis d’Amérique a affiché une progression (+1,6 MMeur), notamment, grâce au bon comportement des exportations des boissons, des produits de la mode et de la beauté, de la France vers ce pays.
Ces analystes notent que le rebondissement des exportations françaises en 2021 (+17%, après -15,8% en 2020), demeurent en dessous de leur niveau observé en 2019, et ce, en dépit de l’amélioration des exportations d’énergie (+83%, apèes -33%), de produits manufactures (+14,8%, après -15,7%) et de produits des industries agroalimentaires (+14,6%, après -4,6%). Pour leur part, les exportations de produits pharmaceutiques sont restées quasi stables (+0,2%).
Quant aux importations, elles ont, également, enregistré une nette progression (+18,8%, après -13%), sous l’impulsion de l’évolution des achats à l’étranger d’énergie (+75,2%, après -40,5%), d’équipements mécaniques et de matériels électrique, électronique et informatique (+16,2, après -8,9%), de produits manufactures (+14,7%, après -10,1%) et de produits agroalimentaires (+10,3%, après -2,4%).