L’engagement du Maroc dans l’utilisation de l’agriculture biologique est en plein essor, selon Atalayar. L’année dernière, le Royaume comptait déjà 10 300 hectares dédiés à la culture de produits biologiques, ce qui a fortement augmenté au fil des années puisqu’en 2011, il n’y avait que 4 000 hectares dédiés à ce type d’agriculture. Reda Tahiri, président de l’Union marocaine des agriculteurs a accordé une interview à l’agence de presse AFP, où il a reconnu le travail et les efforts des agriculteurs de son pays pour la croissance, mais a également confessé que le niveau d’importance accordé à ce type d’agriculture n’a pas encore augmenté. « C’est encore bien en dessous du potentiel d’un pays agricole comme le Maroc », a déclaré le président dans l’interview.
Le Maroc se consacre principalement à la production d’olives depuis 1986, bien que l’environnementalisme se soit développé très rapidement ces dernières années et que la production ait dû être divisée en huit régions principales, exclusivement dédiées à l’agriculture biologique. Rabat représente 14% de la production totale de produits bio. 80% du territoire bio sont constituées à Azzemour, Fès, Taza, Beni Mellal, Marrakech, Agadir et Taroudant. Le Royaume compte également 300 000 hectares de cultures de plantes aromatiques et médicinales, comme l’arganier ou le cèdre, et elles sont situées dans presque toutes les régions, puisque la plupart sont cultivées spontanément. Marrakech s’impose comme le principal lieu de culture de ce type d’herbes. A Taroudant, le safran fleurit beaucoup et à Fès la câpre pousse plus que dans d’autres régions. La production fruitière provient de Marrakech et d’Agadir, où les conditions météorologiques font de ces régions du pays un bon endroit pour cultiver des arbres fruitiers.
Ces dernières années, le secteur a collecté de très bonnes récoltes. En 2019, 120 000 tonnes de produits d’origine biologique ont été collectées, ce qui dépasse les 40 000 tonnes rien qu’en 2010. Et avec ce pic, de très bonnes données ont également été collectées sur l’import et l’export local, explique la même source.
Selon le Center for Research in Applied Development Economics, le royaume a exporté, en 2020, environ 130 tonnes de légumes bio vers l’Union européenne, le Canada, la Suisse ou les États-Unis. A l’intérieur même du pays, la croissance est très importante puisqu’en 2013, il n’y avait que 81 hectares sur 1200 hectares destinés à la production d’aliments biologiques. Selon les propos de Tahiri, c’est parce que« La sensibilisation des consommateurs et l’augmentation des marges bénéficiaires des producteurs doivent être accélérées . »
Le secteur agroalimentaire marocain connaît des années fastes et cela est dû au plan Le Maroc Vert (Plan Maroc Vert) qui a commencé à être réalisé en 2008 par le Gouvernement et qui, à ce jour, est toujours en vigueur.
Cette idée était dès le départ axée sur la modernisation du secteur pour atteindre une plus grande productivité et dans la recherche de meilleures conditions pour les agriculteurs, notamment les plus jeunes, avec le lancement d’aides et de coopératives pour renforcer leur action. Ces derniers temps, ces subventions oscillent entre un taux d’aide de 90 % pour des superficies égales ou supérieures à 0,5 hectare, et qui leur sont affectées à 10 000 dirhams. En revanche, pour ceux ayant la plus grande superficie, qui dépassent 20 hectares et ont un taux de 70 %, 40 000 dirhams seront alloués à chacun, pour un an respectivement aux deux modèles expliqués.