Nadia Fettah, ministre de l’économie et des finances, a affirmé mercredi 4 décembre lors du Forum pour l’investissement en Afrique que le Maroc «va accroître l’éventail de ses partenariats internationaux, désormais une priorité stratégique de la politique extérieure du pays.» Cette décision s’inscrit «dans une perspective ambitieuse et tournée vers l’avenir.»
La ministre a rappelé l’importance des initiatives structurantes entreprises par le Maroc à l’instar du projet de gazoduc Afrique-Atlantique. Ce chantier, destiné à fournir de l’énergie à près de 400 millions d’habitants dans plusieurs pays africains, «illustre la vision renouvelée du royaume en matière de coopération Sud-Sud [et] s’appuie sur le rôle géographique stratégique du Maroc, trait d’union entre l’Afrique, l’Europe et le Moyen-Orient.»
Nadia Fettah a également mis en lumière le projet de port de Dakhla Atlantique, voué à devenir une porte d’entrée maritime majeure entre l’Afrique et l’Atlantique. Ce projet, a-t-elle dit, «s’inscrit dans une série d’infrastructures conçues pour accélérer le développement national et régional, notamment dans la perspective de la Coupe du monde 2030, coorganisée avec l’Espagne et le Portugal.» Par ailleurs, le développement d’une nouvelle ligne à grande vitesse reliant Kénitra à Marrakech «permettra de rapprocher les régions représentant plus de 67 % du produit intérieur brut national.»
Ces projets sont soutenus par un cadre national structuré envisagé pour favoriser l’investissement, cadre qui bénéficie d’une reconnaissance croissante de la part des institutions financières internationales. Depuis sa création en 2018, le Forum pour l’investissement en Afrique a permis de mobiliser près de 180 milliards de dollars pour des projets de grande envergure, consolidant ainsi sa position de plate-forme incontournable pour les investisseurs mondiaux.
Nadia Fettah a, par ailleurs, souligné l’urgence d’une mobilisation accrue des ressources financières pour atteindre les Objectifs de développement durable à l’horizon 2030 et concrétiser l’agenda 2063 de l’Union africaine. Elle a appelé à renforcer la coopération entre les institutions financières internationales et les États africains, insistant sur la nécessité de faciliter l’accès des pays à revenu intermédiaire aux financements nécessaires à leur développement.
La ministre, enfin, a insisté sur l’importance d’amplifier les partenariats stratégiques pour relever les défis auxquels le continent africain fait face, notamment en matière de sécurité alimentaire, de chômage des jeunes ou encore de changements climatiques. Elle a réaffirmé le soutien du gouvernement marocain au Forum pour l’investissement en Afrique et aux engagements internationaux assignés au développement durable du continent.