La libération d’Omar Radi a, semble-t-il, déstabilisé et énervé ceux qui se frottaient les mains d’avoir trouvé une nouvelle affaire pour traîner l’Etat marocain et ses institutions dans la boue et leur intenter un procès public.
Tout comme la dernière vidéo d’Ould Lagrya dans laquelle il proclame «vive le Roi», a eu l’effet d’une douche froide sur certains marchands des droits humains tels Khadija Ryadi, Maati Mounjib et consorts. Ainsi, au lieu de se féliciter de la libération de Radi, « l’activiste » Abdelmoumni a pondu sur sa page facebook un texte qui dégage l’amertume, voire la haine de regarder s’échapper une nouvelle occasion d’en découdre avec l’Etat et briller par ses déclarations incendiaires de « gauche », afin de continuer à masquer l’aspect occulte de l’homme qui vit dans l’opulence, loin des préoccupations des petites gens dont il prétend défendre les intérêts.
Au passage, il s’attaque gratuitement au journal électronique barlamane.com qui, pourtant, a réclamé publiquement et sans ambages la libération immédiate de Radi et la garantie d’un procès juste et équitable. Mais qui est Fouad Abdelmoumni pour s’ériger en défenseur des droits humains, en chantre de la démocratie et en donneur de leçons à la presse?Coté cour, l’homme est un charmeur par ses discours et ses sorties médiatiques, ses prises de positions politiques radicales et figées, puisque puisées du jargon du mouvement marxiste-léniniste des années 70 «Ila L’Amam». Il veut en découdre avec le régime en place quitte à s’allier avec le diable.
Signe du déclin de la gauche, il a tenté plusieurs fois des alliances avec les mouvements islamistes, y compris avec le mouvement Justice et Bienfaisance (جماعة العدل والإحسان). En vain ! Il a tenté de surfer sur la vague du mouvement du 20 février, sans réussite non plus. Il s’invite dans des débats politiques et économiques et émet toujours sa sentence sans appel : rien ne marche au Maroc à cause de la monarchie qui, à ses yeux, freine le développement du pays. Mais l’homme a son coté jardin que seuls les intimes parmi les intimes connaissent.
En effet, derrière cette fausse stature de militant acharné, se cache la réalité d’un affairiste convaincu dont l’expérience acquise à la tête de l’imposante association « Al Amana » des micro-finances, qu’il a dirigée de 1997 à 2010, en dit long sur sa dextérité malicieuse à savoir tirer profit des souffrances des plus démunis, explique une de ses connaissances. Car au-delà du confort salarial dont il se délectait et des différents réseaux d’intérêt qu’il a su bâtir durant cette longue période auprès d’organismes étrangers et de responsables nationaux comme Driss Jettou, le marxiste-léniniste s’était adossé sur cette association conçue pour le développement humain, pour jeter les premières bases d’une fortune personnelles le mettant définitivement à l’abri du besoin, au point de se permettre de s’abstenir à dessein de demander réparation à l’Etat en sa qualité d’ancien détenu politique.
Le défenseur de la cause du petit peuple vit désormais dans l’opulence et est devenu propriétaire, entre autres, d’une ferme de plusieurs hectares, près de Sidi Bettach, dans laquelle il a lancé une affaire juteuse d’élevage notamment de génisses, d’un luxueux appartement au quartier Agdal à Rabat et d’une villa secondaire à Skhirat qui abritent des soirées chaudes auxquelles sont conviés les intimes.
Le défenseur de la cause des pauvres n’a pas hésité un instant à chasser sans le moindre remord un pauvre employé dans sa ferme après des années de bons et loyaux services, tout comme il n’a pas hésité à demander une aide financière pour son projet auprès de l’Etat qu’il dit combattre.
Par ailleurs, poursuit la même source, sous le statut obscure de «consultant financier», le marxiste-léniniste brasse de l’argent à tour de bras, et son ami casablancais, l’homme d’affaires Karim Tazi, dont il fait office de porte-voix des aspirations idéologiques revanchardes du patron de «Richbond» qui se montre particulièrement généreux et malicieux quand il s’agit du mode de paiement qui permettrait à Abdelmoumni de se soustraire au fisc.
Des amis de Abdelmoumni se disent intrigués par la solidité des relations entre les deux hommes au point que Tazi a fermé les yeux sur un vol d’appareils téléphoniques commis par un proche parent du marxiste-léniniste, employé de «Richbond». Il s’agit là d’un aperçu sur le jardin secret d’un militant des droits de l’Homme le jour, et d’un vrai bourgeois sans vergogne la nuit tombée, mais dont l’entourage commence à saisir les multiples facettes.