Pas moins de 2235 perquisitions administratives et 263 interpellations ont été effectuées depuis le début de l’application de l’état d’urgence décrété en France suite aux attentats terroristes qui ont fait 130 morts, le 13 novembre dernier, à Paris, a annoncé mercredi le ministre français de l’intérieur, Bernard Cazeneuve.
Faisant le point sur l’état d’urgence institué en France depuis les attentats jihadistes à Paris, le ministre a expliqué que ces opérations policières ont également abouti à 232 gardes à vue et 346 procédures judiciaires.
Pour ce qui est du matériel saisi, Barnard Caseneuve a indiqué que 334 armes ont été saisies dont 145 armes longues et 34 armes de guerre, se félicitant qu’« en 15 jours nous avons saisi un tiers du volume des armes de guerre habituellement récupérées en une année ».
Après avoir indiqué que 165 découvertes de stupéfiants ont également eu lieu, Bernard Cazeneuve a annoncé que « 330 assignations à résidence ont été décidées à l’égard d’individus suivis par les services de renseignement, essentiellement pour des activités en lien avec la mouvance islamiste radicale ».
Par ailleurs, le ministre française a annoncé que trois mosquées ont été fermées depuis la semaine dernière, dont celle de Lagny-sur-Marne, où des perquisitions ont conduit à la notification de 22 interdictions de sortie du territoire, 9 mesures d’assignation à résidence d’individus, un (1) revolver 9 mm saisi chez un individu placé en garde à vue.
Le ministre qui a également annoncé que trois « pseudo associations cultuelles » seront dissoutes définitivement dans un avenir très proche, a souligné que « de telles mesures de fermeture de mosquées pour motif de radicalisation (…) n’avaient jamais été prises auparavant par aucun gouvernement ».
Réagissant aux inquiétudes des responsables politiques et syndicaux français qui commencent à critiquer l’état d’urgence de peur qu’il n’aboutisse à des dérives sans lien avec la lutte contre le terrorisme, le ministre a souligné que « c’est le terrorisme qui menace les libertés aujourd’hui, ce n’est pas l’état d’urgence », notant que l’état d’urgence « ne signifie en rien l’abandon de l’état de droit ».