Mediapart a publié samedi les reproductions d’un chèque et du talon d’un second, pour des montants respectifs de plus de 3.000 euros. Des documents qui seraient les traces d’un « vaste système de détournement de fonds publics » dont aurait bénéficié le vainqueur de la primaire à droite à l’époque où il siégeait au Sénat.

Ces chèques, non datés, seraient deux spécimens parmi les versements reçus secrètement entre 2005 et 2007 par celui qui n’était pas encore Premier ministre, pour un total n’ayant « sans doute pas dépassé les 25.000 euros », selon Mediapart.
L’argent, écrit le site, correspond à « des commissions occultes ponctionnées sur l’enveloppe » mise à la disposition de l’ancien sénateur. La pratique baptisée pudiquement « la ristourne », et généralisée au sein du groupe UMP du palais du Luxembourg, affirme Mediapart, aurait perduré de 2003 à 2014, date de son interruption par la justice. Elle consistait à récupérer les sommes non utilisées sur les quelque 7.500 euros que perçoit mensuellement chaque sénateur pour la rémunération d’assistants.
L’argent non « consommé » doit en théorie rester dans les caisses du Sénat. Mais pendant 11 ans, le système – légal – permettant aux sénateurs de transférer cet argent à leur groupe politique aurait été « perverti » côté UMP, selon Mediapart.

À noter que ces nouvelles accusations qui tombent mal pour le candidat à la présidentielle, dont 68% des Français souhaitent le retrait de la course à l’Elysée à la lumière du Penelope Gate.






