Entre 600 et 1.200 personnes vivant sous des tentes près du périphérique sont emmenées vers des bus pour aller dans des gymnases ou des centres d’accueil.
Une importante opération d’évacuation de deux campements regroupant entre 600 et 1 200 migrants, à cheval sur le nord-est de Paris et la Seine-Saint-Denis a débuté jeudi 7 novembre matin.
Près de 600 policiers accompagnaient depuis 6 heures des exilés qui vivaient sous des tentes de fortune près du périphérique parisien vers des bus pour les emmener dans des gymnases ou des centres d’accueil franciliens, dans une opération conjointe de la préfecture de police de Paris et la préfecture de la région Ile-de-France. Une quarantaine de bus sont mobilisés.
Cette évacuation d’une ampleur inédite depuis plus d’un an dans la capitale intervient dans un contexte de durcissement de la rhétorique sur la politique migratoire et au lendemain de l’«engagement» pris par le ministre de l’intérieur Christophe Castaner. Il a assuré mercredi lors des annonces gouvernementales sur l’immigration que les campements du nord-est parisien allaient être évacués «d’ici la fin de l’année».
«Je ne peux pas laisser une situation de danger de cette nature, non seulement pour les gens qui s’installent sur ces bas-côtés mais également pour les automobilistes, tout ça ne peut plus durer, et c’est le sens de la fermeté dont je vous parle», a expliqué sur place à la presse le préfet de police de Paris, Didier Lallement.
«Cette opération a été décidée dans le cadre de la mise en œuvre du plan (gouvernemental), elle ne vient pas par hasard», il «faut changer de braquet en évacuant les campements», a-t-il ajouté.
C’est la 59e opération d’évacuation depuis 2015. Le préfet de région, Michel Cadot, assure que dans «les toutes prochaines semaines» une opération similaire sera organisée Porte d’Aubervilliers.