«Le coordinateur national du Mouvement démocratique et social (MDS) algérien, Fethi Gherras, vient d’être condamné à deux ans de prison par une justice aux ordres d’un pouvoir illégitime et honni par le peuple algérien», a écrit le PCF.
Un tribunal d’Alger a condamné le 9 janvier à deux ans de prison ferme un opposant algérien Fethi Ghares, écroué en juin 2021 notamment pour offense au chef de l’Etat, a indiqué le Comité national pour la libération des détenus. Le parquet avait requis trois ans de prison contre M. Ghares, coordinateur du Mouvement démocratique et social (MDS), un petit parti de gauche, arrêté et écroué fin juin. Son domicile en banlieue d’Alger avait été perquisitionné.
Selon le CNLD, M. Ghares est poursuivi pour atteinte à la personne du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, outrage à corps constitué et diffusion d’informations pouvant porter atteinte à l’unité nationale et à l’ordre public. Il devrait faire appel de sa condamnation.
«Désormais, toute expression du dissensus politique est interdite en Algérie. Ce pouvoir tyrannique emprisonne et condamne avec virulence tous les opposants dans le vain espoir d’éradiquer la profondeur de la contestation», a écrit le PCF en marge de cette nouvelle condamnation. «Après les incarcérations des dirigeants de l’Union pour le changement (UCP), du Parti socialiste des travailleurs (PST), du Rassemblement action jeunesse (RAJ), les militants du MDS sont visés par cette violence répressive tandis que ceux du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) sont également dans la tourmente. Des centaines de prisonniers politiques croupissent dans les prisons algériennes», a-t-il souligné.
Le Parti communiste français (PCF) «dénonce avec la plus grande fermeté la condamnation de Fethi Gherras et appelle à sa libération immédiate comme à celle de tous les autres détenus politiques. Le PCF réaffirme son entière solidarité avec toutes les forces démocratiques et progressistes algériennes et avec le mouvement du Hirak.»