Quinze ans après l’accession de Jean-Marie Le Pen au second tour de l’élection présidentielle , peu de manifestations ont eu lieu pour « faire barrage » au Front national, dont la candidate,Marine Le Pen , est de nouveau en position d’accéder à l’Elysée.
En 2017, une centaine de lycéens se sont mobilisés à Paris contre Marine Le Pen, quand d’autres à Rennes ont fait entendre leurs voix anti-Le Pen… et anti- Macron.
Afin d’expliquer cette atmosphère amorphe alors que le FN n’a jamais été aussi haut dans les sondages, l’historien Christian Delporte parle d’une « chronique d’une catastrophe annoncée », cette présence au second tour n’étant pas « une surprise vu sa lente progression depuis quinze ans ». Selon lui, l’absence de manifestations d’ampleur est plus due à une évolution de la société que du parti d’extrême droite : « C’est nous qui avons changé, qui avons intégré les thématiques du FN, banalisées par d’autres dans l’espace politique ».