Lors du meeting de rentrée de la majorité à Colomiers, près de Toulouse, le premier ministre Manuel Valls n’a pas mâché ses mots en évoquant Nicolas Sarkozy.
«Comme toujours, Nicolas Sarkozy enfonce des portes ouvertes ! », a dénoncé le Premier ministre, énumérant : « oui, la dette est un problème, oui, les impôts doivent baisser, oui, il faut que les entreprises soient plus compétitives, oui, il y a le chômage… ». « Mais, alors, pourquoi n’a-t-il rien fait ? », a-t-il interrogé, assurant que « les solutions efficaces, justes, modernes, c’est la gauche qui les a mises en œuvre ».
« Vers où Nicolas Sarkozy est-il prêt pour l’emporter à emporter le pays ?», a ajouté Manuel Valls, l’accusant d’imposer à toute la droite son agenda, ses thèmes et sa dérive ». « C’est donc une menace considérable » car, a-t-il poursuivi, « il prend une responsabilité terrible en donnant corps à ce bloc réactionnaire, à ce programme commun entre la droite dure et l’extrême droite ».
Le premier ministre est également revenu sur la polémique du burkini, Il a ainsi réaffirmé son attachement indéfectible à la « liberté » des femmes. « Sur la place des femmes, nous ne pouvons transiger », a dit l’ancien maire d’Évry qui s’est livré à une envolée : « Marianne, le symbole de la République, elle a le sein nu parce qu’elle nourrit le peuple, elle n’est pas voilée parce qu’elle est libre. C’est ça, la République. »