Bilal Taghi, 27 ans, impliqué dans une attaque terroriste perpétrée dans une unité de prévention de la radicalisation de la prison d’Osny en 2016, sera fixé sur son sort le 19 novembre. Il a été auparavant condamné pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste par le tribunal correctionnel de Paris.
L’attaque de B. Taghi est considérée comme la première attaque terroriste en milieu pénitentiaire. Deux surveillants de la prison d’Osny (Val-d’Oise) ont été assaillis par le détenu radicalisé d’origine marocaine. En septembre 2016, ce dernier a été renvoyé aux assises, et le 3 août 2018, les juges d’instruction l’ont renvoyé devant la cour d’assises spéciale de Paris pour «tentative d’assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste» et «association de malfaiteurs terroriste criminelle».
Bilal Taghi, âgé de 24 ans au moment des faits, avait attaqué à bras raccourcis un surveillant avec un couteau artisanal fabriqué avec une tige métallique. Il avait aussi blessé un autre surveillant venu à rescousse de son collègue. En garde à vue, il avait expliqué qu’«il voulait passer à l’acte immédiatement au nom de l’État islamique» sans attendre sa remise en liberté» et «faute d’avoir pu gagner la Syrie», selon une source proche du dossier.
Il a été condamné à 5 ans de réclusion criminelle pour un voyage avorté vers la Syrie avec son épouse, dans la foulée des attentats terroristes perpétrés début 2015 en France.