Le candidat tient ce samedi après-midi une deuxième démonstration de force après le meeting du 5 décembre à Villepinte.
C’est probablement le plus grand rassemblement d’opposants lors d’un déplacement d’Éric Zemmour. Une manifestation a réuni 1 100 personnes, dont quelque 200 de l’ultra-gauche selon la police, opposées à la venue du candidat Reconquête! à Lille. Elle a débuté peu avant 14 heures et s’est progressivement tendue, les forces de l’ordre recourant sporadiquement à des tirs de gaz lacrymogène.
D’abord pour disperser un groupe d’une vingtaine de manifestants tous vêtus de noir tentant d’empêcher l’extraction de l’un d’entre eux. Puis peu après le début du cortège, quand des manifestants ont brandi des fumigènes. Les manifestants venaient de se mettre en route pour leur parcours dans le centre-ville, derrière une banderole proclamant «Faire Bloc – Les mettre à genoux» et sous des slogans «Tout le monde déteste Zemmour».
Entre 250 et 300 membres des forces de l’ordre ont été mobilisés pour «prévenir tout risque de débordements et d’affrontements», selon une source policière. En début d’après-midi, la police avait procédé à trois interpellations parmi les manifestants «antifas».
Une deuxième démonstration de force après le meeting du 5 décembre à Villepinte, marqué par des violences. Éric Zemmour, qui devait entamer son discours au Grand Palais de Lille, devrait centrer son intervention sur le pouvoir d’achat, galvanisé par 8 000 partisans attendus.
Avant cela, quelque 500 manifestants s’étaient déjà rassemblés ce samedi en présence de la maire PS, Martine Aubry, pour dire «Non au racisme, non à l’extrême droite» dans le centre de Lille avant un meeting du candidat à la présidentielle, Éric Zemmour.
«Zemmour a le droit de s’exprimer mais nous avons le droit et le devoir de nous réunir pour dire que nous combattons tout ce qu’il est, ce qu’il dit, ses thèses», lui a fait écho Martine Aubry, qui avait appelé ses concitoyens à rallier le rassemblement en déclarant que le candidat n’était «pas le bienvenu». «Cet homme ne marche que par la haine (…) il porte et entraîne la violence », « prenons l’engagement de ne plus le laisser dire ces horreurs», a-t-elle encore lancé, sous les applaudissements.