Des informations hypothétiques et orphelines de source sur des incidents près de Tindouf ont été évoqués. Deux événements non attestés et d’une nature fort délicate – l’un concernant une frappe de drone dans la région des trois frontières, l’autre relatif à l’interception et à la libération de soldats algériens égarés par les Forces armées royales marocaines.
Akram Kharief, fondateur du site Menadefense, pourtant réputé proche des premiers cercles algériens, est catégorique : «informations non confirmées.» Nul écho, nul démenti, nul commentaire n’a jusqu’à présent trouvé place dans les colonnes des publications algériennes, pourtant souvent friandes de pareils récits, surtout lorsque ceux-ci leur permettent de nourrir un discours hostiles à l’endroit du voisin marocain. Pourquoi donc se risquer, au Maroc, à des approximations, sans vérifications préalables ni sources officielles ?
Selon des informations (comme celles du site Yabiladi qui reprennent un compte Facebook anonyme sans le citer), «une frappe de drone a ciblé, jeudi 26 décembre, un convoi composé de deux véhicules transportant une vingtaine de personnes dans la région dite des trois frontières, située à l’ouest de Tindouf. Cette attaque aurait fait un mort et cinq blessés, tous de nationalité algérienne. ajoutant que «la victime serait un lieutenant de police issu de la préfecture de Béchar.»
Les passagers du convoi, présentés comme de jeunes prospecteurs, se seraient rendus dans cette zone désertique à la recherche de truffes, une denrée très prisée dans cette région. Selon un témoignage cité par le site, «les deux véhicules se déplaçaient en convoi lorsque la frappe a eu lieu, provoquant panique et dégâts matériels considérables.»
S’agit-il d’un seul événement ou de deux événements distincts ?
Par ailleurs, les même sources ont rapporté, quelques heures auparavant, un autre incident qui aurait eu lieu au début de cette semaine. Les Forces armées royales marocaines (FAR) «auraient intercepté [pas arrêté] et relâché cinq soldats algériens, dont un officier, qui s’étaient égarés près de la zone tampon dans le Sahara.»
D’autres supports ont indiqué l’information sous réserve, précisant que ces militaires, à bord d’un véhicule tout-terrain de type ANPA, utilisé pour les patrouilles, «auraient pénétré accidentellement sur le territoire marocain lundi 23 décembre, aux alentours de 9 h 50, à proximité de M’hamid El Ghizlane, une région située non loin des dunes de l’erg Chegaga. Après vérification de leur identité, les soldats auraient été autorisés à partir vers 11h05 pour regagner le territoire algérien.». Ils soulignent, par ailleurs, que «cette démarche a été perçue comme un geste d’apaisement de la part des autorités marocaines, malgré les tensions persistantes entre Rabat et Alger.»