La pandémie a créé des tensions sur la liquidité et la solvabilité des entreprises, indique le FMI dans son rapport sur la stabilité financière dans le monde.
Grâce aux tirages au titre des lignes de crédit et à des mesures d’appui à l’économie, les emprunts ont fortement augmenté au mois de mars et durant le deuxième trimestre de 2020 dans les pays du G7.
Ces mesures, note le FMI, ont permis aux entreprises de constituer des volants de liquidité pour faire face à une période marquée par une baisse de trésorerie et une grande incertitude. « Aux États-Unis, le marché obligataire est dynamique depuis fin mars, mais les conditions tant de l’offre de crédit pour les prêts bancaires que du marché de prêts syndiqués se sont durcies. Dans d’autres pays du G7, les conditions de l’offre de crédit se sont quelque peu assouplies sur les différents marchés au cours du deuxième trimestre. Parmi les entreprises cotées en bourse, celles qui avaient une solvabilité ou une position de liquidité plus faibles avant le début de la pandémie, ainsi que les entreprises de taille réduite, ont subi des tensions financières relativement plus fortes au début de la crise », précise le rapport.
Le FMI souligne que la sous-performance boursière des entreprises françaises, britanniques et américaines qui étaient vulnérables sur le plan de la liquidité avant la pandémie a varié entre 4 et 10 points de pourcentage. Les mesures de soutien, en particulier celles qui ont directement ciblé le secteur des entreprises, ont globalement eu un effet bénéfique. Les besoins de financement du secteur des sociétés non financières ont été globalement satisfaits jusqu’à présent : « cela pourrait être compromis par un retrait prématuré des mesures de soutien à l’économie », conclut l’institution.