Internet a été partiellement rétabli à Libreville (Gabon), après une coupure totale de cinq jours depuis l’annonce de la réélection contestée du président Ali Bongo Ondimba. Les réseaux sociaux restent quant à eux inaccessibles ce lundi.
De manière générale, l’information s’est faite très rare au Gabon ces jours-ci. Le gouvernent ne communique pas depuis plusieurs jours. Le journal L’Union, très favorable au pouvoir, n’est pas paru depuis mercredi. « Nous avons fait l’objet d’un incendie. Nous ne pouvons pas travailler », a indiqué son directeur de la publication, Lin-Joël Ndembet, qui ignore quand le quotidien pourra revenir en kiosque.
Les locaux de deux télévisions privées, Radio-Télévision Nazareth (RTN) et Télé Plus, ont aussi été attaqués. Les locaux de RTN ont été incendiés et sa régie détruite « mercredi soir par des agents des forces de l’ordre cagoulés et fortement armés », selon son PDG, le pasteur Georges Bruno Ngoussi.
Pour rappel: La proclamation des résultats officiels provisoires mercredi après-midi, donnant le président sortant vainqueur, avait été suivie d’émeutes et de pillages dans la capitale et dans plusieurs villes de province, son rival, Jean Ping se disant gagnant du scrutin à un tour tenu le 27 aout.
Plusieurs Gabonais semblent également avoir disparu durant les derniers jours. Dimanche matin à Libreville, au moins deux personnes cherchaient un proche dont ils étaient sans nouvelles depuis la nuit de mercredi à jeudi, date de l’assaut armé des forces de sécurité contre le siège de l’opposant Jean Ping.