L’instrumentalisation cynique de l’approvisionnement en gaz par l’Algérie équivaut à un chantage énergétique à peine déguisé à l’égard de l’Europe, dans un contexte où l’hiver approche et où les prix du gaz augmentent fortement, a affirmé mardi le portail d’information européen « Eupoliticalreport ».
Le gouvernement algérien a annoncé, dimanche, la cessation des relations commerciales entre l’Algérie et le Maroc, mettant ainsi fin à l’accord sur le gazoduc Europe-Maghreb, rappelle la publication, précisant que cette mesure a été annoncée « à la dernière minute, sans préavis et sans consultation ».
Après avoir rejeté la résolution 2602 de l’ONU adoptée par le Conseil de sécurité le 30 octobre dernier, qui appelle clairement toutes les parties à participer aux négociations sur le Sahara marocain, l’Algérie poursuit son escalade en coupant l’approvisionnement en gaz du gazoduc Europe-Maghreb à l’approche d’un hiver qui s’annonce rude, ajoute la même source.
L’Algérie a rejeté les demandes du Conseil de sécurité appelant à enregistrer les populations et refuse de s’engager dans le processus des tables rondes préférant exacerber et prolonger ce conflit, en causant des dommages économiques et en déstabilisant la région, a estimé le site d’information, déplorant qu’à l’heure où la planète s’oriente vers les énergies renouvelables, l’Algérie cherche à instrumentaliser ses ressources fossiles à des fins politiques. Selon les analystes, les problèmes techniques que connaissent les projets de l’Algérie visant à accroître la capacité du gazoduc Medgaz pourraient aggraver la crise énergétique en Espagne, à un moment où les prix du gaz s’envolent dans toute l’Europe, conclut le portail européen.