Barlamane.com/fr a appris de sources fiables que le ministère de la Santé a édicté aux directeurs des hôpitaux régionaux de généraliser le traitement à la chloroquine aux patients qui n’ont pas été testés positifs au coronavirus, s’ils présentent les symptômes de celui-ci. La décision du ministère de la Santé suscite la controverse.
Le ministère de la Santé a fait paraître une circulaire dont Barlamane.com/fr détient une copie dans laquelle il demande aux directeurs des CHU et des hôpitaux régionaux de la Santé d’administrer le traitement à la chloroquine aux patients venus pour un diagnostic au coronavirus quand ils en présentent les symptômes. Et ce, même s’ils n’ont pas subi de dépistage, ou même dans l’attente du résultat de la PCR. Au cas où ces « infectés potentiels » s’avéraient négatifs au test du coronavirus, le traitement à la chloroquine serait arrêté, ajoute le ministère. Cette décision est-elle aussi judicieuse, en réalité ? Au cas où ces patients seraient négatifs au dépistage, la chloroquine leur aura été administrée inutilement. Cela impacterait non seulement les stocks de chloroquine du pays, mais le médicament n’est pas sans effets secondaires.
Si le dépistage massif annoncé il y a deux semaines était pratiqué, des administrations médicamenteuses aussi aléatoires auraient été inutiles. Le Maroc a acquis 100.000 kits de dépistage, mais jusqu’à présent, seuls quelque 300 tests sont effectués par jour. Pourquoi ces kits de dépistages prévus ne sont-ils toujours pas distribués aux hôpitaux régionaux ? Ne sont-ils toujours pas arrivés au Maroc alors que le budget leur a été alloué par le ministère des Finances ?
Quelle qu’en soit la raison les Marocains ont le droit de savoir pourquoi la chloroquine est administrée avant confirmation de positivité au covid-19 et pourquoi le nombre de testés est toujours aussi faible. Moins il y a de testés, moins on connaîtra le nombre réels de contaminés et plus long sera le confinement.






