Les médecins n’ont aucune intention de lever le secret médical pour les pilotes présentant un danger. C’est en tous cas la conviction des enquêteurs en charge du dossier sur l’accident de l’A320 de la Germanwings, il y a tout juste un an, le 24 mars 2015, suite au crash volontaire du pilote dans le massif des Alpes en France.
Les experts chargés de l’investigation écrivent dans leur rapport que les médecins n’ont pas changé d’avis, affirmant que pour eux, «le secret médical est général et absolu». Le Bureau d’Enquête et d’Analyses (BEA), sachant que plusieurs médecins étaient pourtant informés des difficultés psychiatriques du pilote Andreas Lubitz, avait demandé à la mi-mars que le secret médical soit brisé «lorsque la santé d’un patient a de forts risques d’affecter la sécurité publique».
Mais la position des médecins allemands restent la même et il semble que ce soit sans retour. Ils se montreraient inflexibles, sachant que pour eux, sans le secret, le patient risquerait de ne pas se confier au médecin. Certains considèrent que si on le supprime pour les pilotes d’avion, pourquoi pas pour les chauffeurs de bus, voire pour tous les conducteurs individuels? D’aucuns ont suggéré que le contrat de travail des pilotes prévoie la rupture du secret, mais, selon un médecin cité par l’AFP, « ce n’est pas possible car même le patient n’a pas le pouvoir de délier le médecin de cette obligation ».
Des cérémonies sont en cours en ce moment même à Barcelone, Düsseldorf et Marseille. Elles réunissent des proches des victimes du crash qui avait fait 150 morts.