Encore timide, le mouvement des gilets jaunes est appelé à prendre l’ampleur dans les mois à venir, explique Fabrice Grimal dans une interview accordée à Sputniknews.
«À quoi bon se faire trouer la peau si on vote trois semaines plus tard?», résume au micro Fabrice Grimal.
« La dynamique du mouvement » peine à redémarrer, fait savoir la figure des gilets jaunes et candidat à l’élection présidentielle des 2022 en France. La faute selon lui à l’année électorale en cours, et surtout à «la peur des violences physiques et des armes mutilantes».
Il évoque les faits de mars 2020, où le mouvement des Gilets jaunes, qui avait débuté en novembre 2018, prenait fin après la décision du gouvernement de confiner la population française. Après quelques reprises éparses arrêtées par les restrictions sanitaires successives et une manifestation timide samedi dernier, tous les ingrédients sont réunis pour que la mobilisation grossisse, estime-t-il, notamment avec l’hybridation du mouvement originel avec la mobilisation antipass.
« bien que le mouvement antipass soit plus clivant au sein de la population, une continuité existe entre ces deux contestations », fait savoir Grimal. Également délégué du collectif La Concorde citoyenne, il prédit qu’avec cette convergence le mouvement des gilets jaunes est donc «appelé à monter crescendo» dans les mois à venir. Selon lui, l’accalmie actuelle, «en trompe-l’œil», s’explique par l’année électorale en cours qui «occupe les esprits et la sphère médiatique».
Le candidat aux prochaines élections déclare que «Pour le moment, en apparence, Macron a sauvé la situation. Mais seulement en apparence. Dès que les faillites vont apparaître, c’est à ce moment-là que des gens vont reprendre le mouvement».