Le maire de l’Île-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) Mohamed Gnabaly, qui a annoncé fermer le stand du Maroc dans une décision jugée «unilatérale et arbitraire», est intervenu en personne pour contrôler l’expression publique de la chanteuse marocaine Saïda Charaf. Celle-ci confirme les errements du porte-écharpe marié à une algérienne patriotarde, élu par les Français et qui sert les intérêts d’un autre pays.
Le maire de l’Île-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) Mohamed Gnabaly, qui a annoncé la suspension du stand du Maroc de la «Station Afrique», dans une décision jugée «unilatérale et arbitraire» par le consulat marocain, est intervenu en personne pour proscrire toute allusion à la souveraineté marocaine sur le Sahara, a témoigné la chanteuse Saïda Charaf. «Le maire est monté sur l’estrade pour m’interdire toute allusion en faveur de l’intégrité territoriale du Maroc et au Sahara. Il y a une intention préméditée et sa décision de fermer le stand du Maroc est abusive», a-t-elle narré.
Le maire pro-algérien est allé jusqu’à «acter la fin de la convention d’occupation qui liait [sa] ville à l’ambassade du Maroc dans le cadre de Station Afrique», un site qui accueille «les athlètes, les artistes, les cultures et les peuples africains.» Les activités de l’espace marocain étaient censées durer jusqu’à le 11 août.
Lors de la soirée en l’honneur du Maroc, Saïda Charaf a prononcé à deux reprises devant le public «le Sahara occidental est marocain, merci président Macron». En réaction, l’édile, marié à une Algérienne issue des milieux nationalistes radicaux de son pays, s’est dit «mal à l’aise» avant de faire suspendre les manifestations organisées par la Maison Maroc sans autre forme de procès.
«L’expression spontanée d’une opinion par Saida Charaf ne constitue ni une politisation des Jeux, ni un obstacle aux engagements de neutralité», a réagi le consulat du royaume du Maroc à Villemomble (Seine-Saint-Denis) sur X (ex-Twitter), jugeant «cette résiliation unilatérale et arbitraire.»
Dans une lettre adressée au roi Mohammed VI à l’occasion de l’anniversaire de son intronisation il y a 25 ans et rendue publique fin juillet, le président français Emmanuel Macron a reconnu que «le présent et l’avenir du Sahara occidental s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine.»
Mohamed Gnabaly qui a assuré vouloir «garantir la neutralité» autour de la question du Sahara, est intervenu sur scène pendant le concert de Saïda Charaf, en plus d’autoriser un fanion du Polisario, milice séparatiste, alors que la «Station Afrique», la fan-zone située au stade Robert-César, sur les bords de la Seine, a offert son hospitalité à cinquante-trois délégations du continent africain seulement.