Le syndicat des employés de la Caisse marocaine des retraites, affilié à l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), a entamé, depuis le 19 novembre, une grève générale accompagnée d’une action publique au siège central de l’institution à Rabat, ainsi que dans ses agences régionales à travers diverses villes du royaume.
Selon un communiqué du syndicat, cette action «s’inscrit dans le cadre de la poursuite du programme de lutte établi par le syndicat des employés de la Caisse marocaine des retraites, programme qui a commencé la semaine précédente par le port de brassards et l’organisation d’un rassemblement de protestation.» Le bureau syndical avait annoncé «un plan de mobilisation graduel pour protester contre le non-versement des augmentations salariales décidées lors du dialogue social conclu entre le gouvernement et les centrales syndicales en avril 2024.»
Selon des sources internes, la direction de la CMR ainsi que le ministère des finances «avaient été interpellés à maintes reprises depuis le mois de mai afin de demander la mise en œuvre effective de l’augmentation décidée» sauf qu’«aucune réponse n’a été apportée, pas même aux correspondances envoyées par Enaam Mayara, secrétaire général de l’Union générale des travailleurs du Maroc.»
Le syndicat considère cette non-réaction «comme un mépris manifeste envers une composante sociale essentielle du dialogue social national», déplorant que «les employés de la CMR soient exclus de l’augmentation prévue pour l’ensemble des fonctionnaires de l’État et soulignant que cette situation entraînerait une paralysie totale des services de la Caisse dès le début de la grève générale.» Il en impute l’entière responsabilité «à une direction incapable d’assumer ses obligations dans le cadre de la supervision continue qui lui incombe, sous l’égide du ministère des finances.»
L’accord conclu le 24 avril entre le gouvernement et les centrales syndicales a entériné une augmentation des salaires des fonctionnaires de l’État d’un montant net de 1 000 dirhams, réparti en deux phases : une première tranche de 500 dirhams dès juillet 2024 et une seconde de 500 dirhams en juillet 2025.