Le collectif syndical national du secteur de la santé a annoncé, mardi 7 janvier, la tenue d’une grève nationale générale, «couvrant l’ensemble des établissements de soins hospitaliers, préventifs et administratifs à travers le pays, à l’exception des services d’urgence et de réanimation, le mercredi 15 janvier.»
Dans un communiqué, le collectif a rappelé «qu’il avait lutté pendant près de six mois pour aboutir à la signature d’un accord avec le gouvernement le 23 juillet 2024.» Il a exprimé «sa déception de devoir relancer un nouveau mouvement de protestation pour exiger l’application de cet accord, six mois après sa signature.»
Le syndicat a souligné avoir donné au nouveau ministre de la santé un délai suffisant, de plus de deux mois, pour «se familiariser avec le secteur et étudier les progrès réalisés dans les négociations.» Cependant, selon le communiqué, malgré la continuité administrative requise de la part de tout ministre, le collectif «a observé un gel des discussions et une tentative de redémarrer les négociations par la nouvelle direction, qui semble ne pas avoir compris le rôle fondamental des syndicats comme représentants des travailleurs du secteur de la santé.»
Le collectif a également exprimé sa déception face à ce qu’il considère «comme un manque de considération du ministère aux conditions de travail du personnel, dans un secteur essentiel pour la société.» Il a noté que «la priorité du ministre aurait dû être d’améliorer rapidement les conditions de la main-d’œuvre dans ce secteur crucial, mais semble que son département ait d’autres priorités.»
Le syndicat s’interroge sur la responsabilité de la nouvelle administration : «Sommes-nous face à un gouvernement et un ministre de la santé qui respectent le dialogue institutionnel et l’importance des partenaires sociaux, ou sommes-nous confrontés à une gestion purement entrepreneuriale qui ignore les impératifs sociaux dans un secteur aussi vital ?», s’est-il demandé.
Le communiqué déplore également l’incapacité à résoudre les problèmes du secteur, ce qui mine la crédibilité des autorités et porte atteinte à la dignité du personnel. Le collectif a affirmé qu’il ne pouvait plus tolérer cette situation et a réitéré sa demande de mise en œuvre immédiate de l’accord signé en juillet 2024.
En conséquence, le collectif a annoncé un nouveau programme de lutte, débutant par la grève nationale du 15 janvier 2025 et un rassemblement devant le ministère de la santé à partir de 12 heures ce jour-là. Il a appelé les citoyens à comprendre les raisons de ce mouvement de protestation, causé, selon lui, par le mauvais traitement des attentes des travailleurs du secteur de la santé par le ministère.