Le groupe franco-suisse LafargeHolcim se dit prêt à vendre son ciment pour le mur anti-clandestins promis par Donald Trump, assure son PDG dans un entretien à l’AFP.
« Nous sommes prêts à fournir nos matériaux de construction pour tous types de projets d’infrastructures aux Etats-Unis », déclare Eric Olsen, le patron du géant du ciment, interrogé sur sa possible participation à ce chantier controversé. « Nous sommes le premier cimentier aux Etats-Unis (…). Nous sommes ici pour soutenir la construction et le développement du pays », justifie le dirigeant.
Questionné sur les éventuelles conséquences sur la réputation du groupe, Eric Olsen insiste sur le fait que LafargeHolcim ne fait pas de politique. « Nous sommes ici (aux Etats-Unis) pour servir nos clients et répondre à leurs besoins. Nous ne sommes pas une organisation politique », défend le grand patron.
« Nous n’avons pas d’opinion politique », martèle-t-il, refusant par ailleurs de s’exprimer sur le financement indirect par Lafarge en 2013 et 2014 de groupes armés en Syrie.
À noter que LafargeHolcim dispose de sites de production au Texas et des opérations dans le Nouveau-Mexique et en Arizona, soit trois des quatre Etats américains frontaliers du Mexique.