Le corps du dénommé Ibrahim Sika, présenté de son vivant comme un « militant sahraoui », décédé le 15 avril dernier dans un hôpital à Agadir, vient d’être enterré ce jeudi à Guelmim, ont annoncé les autorités locales.
Son inhumation a été décidée sur ordre du parquet conformément aux dispositions réglementaires en vigueur, et suite au refus des proches du défunt de récupérer son corps. Ces dernières ayant toujours contesté les résultats de l’autopsie.
A noter que le Procureur du Roi près la Cour d’appel d’Agadir avait annoncé en avril dernier, que la mort d’Ibrahim Sika était naturelle et était due à une infection microbienne répandue. Le procureur s’était basé sur le rapport d’autopsie médicale qu’il avait ordonné et qui avait conclu à l’absence de toute trace de violences sur le corps de cet homme.
Ibrahim Sika, arrêté par la police judiciaire de Guelmim, le 1er avril, pour outrage à des fonctionnaires dans l’exercice de leurs fonctions, violence à l’encontre d’un fonctionnaire et outrage envers des corps constitués, avait décédé le vendredi 15 avril 2016 à l’hôpital régional Hassan II d’Agadir.
Il avait comparu le 4 avril devant le Parquet général.
L’intéressé avait déclaré avoir fait l’objet de violences infligées par des éléments de la police et sollicité, avec son avocat, une expertise médicale, une requête à laquelle le Parquet général avait accédée, en ordonnant son transfert vers l’hôpital régional de Guelmim pour examen médical.
Le médecin avait alors conclu que le concerné ne portait aucune trace de violences.
Selon les autorités, après sa mise en prison le 4 avril, Ibrahim Sika avait poursuivi la grève de la faim qu’il avait entamée depuis son arrestation par la police jusqu’au 5 avril. Son état de santé s’étant dégradé, il avait été transféré à l’hôpital local de Bouizakarne pour recevoir les soins nécessaires, puis il avait été reconduit à la prison, suite à l’amélioration de son état de santé.
Dans la matinée du 6 avril et durant une tournée d’inspection, l’intéressé, a été retrouvé évanoui près de son lit, et a été transféré à l’hôpital régional d’Agadir pour recevoir les soins nécessaires jusqu’à sa mort en date du 15 avril.
Le communiqué du procureur se voulait un démenti aux allégations des séparatistes du Polisario selon lequel, la cause de la mort d’ Ibrahim Sika était dû à la torture dont il aurait été victime.