Les séparatistes du Polisario ont habitué la communauté internationale à leur recours aux tergiversations et à la manipulation de l’opinion publique en se faisant passer pour des gens respectueux de la légalité internationale et des résolutions onusiennes sur le Sahara, alors que sur le terrain, ils font tout pour capoter tout effort visant à régler ce différend vieux de 40 ans.
Au moment où le Maroc a annoncé, de manière unilatérale le retrait des ces troupes de la zone de Guergarate, au sud de Dakhla, à partir de ce dimanche 26 février, les séparatistes se sont empressés de prendre le contrôle de cette région en y envoyant leurs « combattants », tout en publiant un communiqué dans lequel ils disent « partager » les préoccupations du SG général de l’ONU concernant la situation présente dans cette région.
Dans un communiqué publié par l’organe de propagande des séparatistes, le Polisario affirme soutenir l’appel d’Antonio Guterres « pour le respect de l’esprit et de la lettre du cessez-le-feu en vigueur, depuis 1991. Il estime en outre que « la situation à Elgaragarat n’est pas un fait isolé et partant, seule une prise en compte de l’état du processus de décolonisation du Sahara occidental dans son ensemble est à même de permettre le dépassement de la tension actuelle ».
Ainsi, au lieu de répondre de manière claire à l’appel du patron de l’ONU comme l’a fait le Maroc à la suite de l’entretien du roi Mohammed VI avec Antonio Guterress, le Polisario tente de justifier sa présence et son refus total de se retirer par le fait qu' »au moment de l’établissement du cessez-le-feu il n’y avait ni route, ni trafic commercial entre le mur de l’occupation marocain et la frontière mauritanienne ». Selon lui, « l’existence de ce trafic, aujourd’hui, est une violation du statut du Territoire et du cessez-le-feu car il constitue un changement du statu quo dans la zone tampon ». Et le mouvement séparatiste de qualifier le retrait des troupes marocaines de « poudre aux yeux » qui » « cache mal le mépris de Rabat pour la légalité internationale, son obstination et son refus, depuis presque trois décennies, de permettre la mise en application des résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale sur le Sahara occidental ».
Comme à son habitude, il n’a pas hésité à rejeter la responsabilité de cette situation sur le « seul Maroc qui empêche la mise en application du plan de règlement, refuse la négociation, entrave les efforts de l’Envoyé personnel, expulse à sa guise le personnel de la MINURSO, viole impunément les droits de l’homme et pille les ressources naturelles du Territoire ».
Ce communiqué ne fait que confirmer l’esprit va-t-en guerre du Polisario qui, fort du soutien de son mentor l’Algérie, continue de souffler le chaud et le froid au moment où l’ONU ne cesse d’appeler à la retenue afin d’éviter toute escalade qui serait préjudiciable à toute la région.
Par son refus de retirer ses troupes à l’instar du Maroc, le Polisario préfère tourner autour du pot, faisant la sourde oreille à tous ces appels et affichant un mépris total à ceux qui œuvrent pour trouver un règlement définitif à ce conflit dont tout le monde sait qu’il bénéficie aux dirigeants du Polisario. Ces derniers tirent profit financièrement de cette situation sachant que le retrait des troupes marocaines de cette zone leur permettra de reprendre toute sorte de trafic illégal ce qui continue une menace très sérieuse à la sécurité et à la stabilité de la région.