Une épidémie de fièvre jaune, signalée dès la fin du mois d’octobre, touche le nord-ouest de la Guinée où une cinquantaine de cas ont été détectés, a annoncé, mercredi soir, l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le bulletin épidémiologique de l’agence sanitaire de l’ONU précise que 50 cas ont été signalés dans le district sanitaire de Koundara, dans le nord-ouest de ce pays d’Afrique de l’Ouest. Un autre cas a été confirmé dans le district sanitaire de Dubreka (près de la capitale Conakry, dans le sud-ouest de la Guinée) et un autre dans le district sanitaire de Kouroussa, dans le centre du pays.
Sur 14 décès enregistrés, 9 sont survenus dans un hôpital et 5 dans la communauté. Parmi les 14 décès, 4 échantillons ont été prélevés ; qui étaient tous négatifs pour la fièvre jaune.
Des analyses effectuées au Laboratoire des fièvres hémorragiques virales de Nongo, à Conakry, ont révélé que 10 cas suspectés étaient positifs aux anticorps IgM pour la fièvre jaune. Parmi ceux-ci, huit provenaient de cas suspects non vaccinés de Koundara, un de Dubreka et un de Kouroussa. Des tests supplémentaires effectués à l’Institut Pasteur de Dakar (IPD) au Sénégal ont également révélé que huit échantillons de Koundara présentaient des signaux positifs pour la fièvre jaune.
A la suite de la notification des trois premiers cas confirmés, quelque 3 000 enfants âgés entre neuf mois et cinq ans ont été vaccinés contre la fièvre jaune. Il n’existe pour l’instant aucun médicament antiviral spécifique contre la fièvre jaune. Un bon traitement symptomatique en milieu hospitalier améliore les taux de survie.