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Home»Politique»Habboub Cherkaoui, directeur du BCIJ : “Les camps de Tindouf constituent une inquiétude permanente et un défi sécuritaire pour les pays du Maghreb et les pays du Sahel”

Habboub Cherkaoui, directeur du BCIJ : “Les camps de Tindouf constituent une inquiétude permanente et un défi sécuritaire pour les pays du Maghreb et les pays du Sahel”

ilhameBy ilhame22 avril 202212 Mins Read
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Dans un entretien accordé à Barlamane.com, le directeur du BCIJ (Bureau Central des Investigations Judiciaires), M. Habboub Cherkaoui, affirme que l’élément central du danger que représente la région du Sahel réside dans l’implication et la connivence établies du front polisario avec les groupuscules terroristes que favorisent les camps de Tindouf, de par la nature de leur organisation et leur situation qui permet leur ancrage dans la région saharo-sahélienne. 

Si la recrudescence des actes terroristes dans la région du Sahel en fait un défi sécuritaire sur tous les plans et notamment en matière de cyberterrorisme, et dans le cadre du retour des combattants vers leur pays d’origine qui est en train d’être opéré, le directeur du BCIJ déclare que l’inquiétude et le défi permanents résident dans les camps de Tindouf au vu de leur situation géographique, pour le Maroc, le Maghreb, les pays du Sahel et du pourtour méditerraéen.  Car “en amont et à l’ombre de cette menace, le front polisario va trouver le milieu incubateur pour promouvoir ses hostilités et semer plus d’instabilité dans toute la région”, affirme implacablement M. Cherkaoui.

Un retour aux origines de l’activisme terroriste et jihado-salafiste au Sahel s’impose, en marge de l’interview accordée par le directeur du BCIJ. 

Au Sahel, foisonnent et bouillonnent les activités des cellules terroristes et des groupes de soutien et de logistique à ces cellules à côté ou en marge, selon les allégeances et les intérêts du moment, des deux grandes organisations terroristes qui y opèrent l’EIGS  (l’Etat islamique au Grand Sahara), fondée par le tristement célèbre marocain séparatiste radicalisé, entraîné dans les camps de Tindouf et abattu par les forces françaises de Barkhane  Adnane Abul Walid Sahraoui et AQMI (Al Qaeda au Maghreb islamique) reconnu comme un mouvement salafiste-jihadi algérien.

Evoquer AQMI* nous rappelle l’attentat d’In Amenas en 2013 et l’algérien Mokhtar bel Mokhtar, ex-combattant d’Afghanistan et du GIA (groupes d’intervention armée), puis du GSPC avant d’être l’un des responsables du ralliement des jihadistes algériens à Al Qaïda et le premier chef d’AQMI. Pour les experts internationaux, les liens entre ces groupes terroristes et le DRS algérien (l’ex service de renseignements algériens supprimé par Bouteflika en 2015, mais dont les éradicateurs reviennent peu à peu au pouvoir algérien depuis 2021, dont Médiene)  ou encore Ansar al-Dine, dirigé par Iyad ag Ghali, et le Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), ne sont plus à prouver. 

C’est à partir de cette époque-là que l’Algérie perd son statut de chef de file sécuritaire dans la région pour les occidentaux, “vu sa réticence ou incapacité  à utiliser les importants outils à sa disposition pour maintenir la stabilité dans son arrière-cour,” que constitue pour elle la région saharo-sahelienne, comme l’analyse justement le think tank Carnegie Endowment for International Peace. Dégringolade, arrivée progressivement au fil des années 2000 avec des événements saillants qui la précipitent, comme la facilité avec laquelle les armes libyennes ont été écoulées au Sahel après la chute de Khaddafi, exigeant la connivence des services algériens à l’époque, contribuant à l’instabilité de la région. 

La fragilité des Etats, la vulnérabilité socio-économique des populations, la porosité des frontières qui permettent l’arrivée d’ex-combattants d’Afghanistan, de la région syro-irakienne vont accroître l’activité salafi-jihadiste qui s’appuie sur les réseaux criminels pour financer leurs organisations en légitimant  leurs moyens peu orthodoxes de rapts, vente d’armes, vols, traite des humains pour comme moyens de combattre pour leur idéologie. Dès lors, les déploiements internationaux viennent en aide aux pays de la région**. Mais le retrait de Barkhane au nord du Mali, dans un contexte international éprouvé par le Covid-19 et les effets de la guerre en Ukraine de fragilité qu’aggravent les conséquences des deux derniers coups d’Etat au Mali et au Burkina Faso, font du Sahel central (comprenant le Niger également) une zone à risque extrême.

De ce fait, l’élargissement de l’action du Maroc en tant qu’acteur régional, continental et international semble être inéluctable, puisque son leadership en Afrique est acté par l’ouverture du bureau programme  ONUCT à Rabat en juin 2021 et par sa-coprésidence  du Forum Global de Lutte contre le Terrorisme (GCTF) depuis 2016.  

Lors de l’entretien global avec Monsieur Habboub Cherkaoui, reposant sur la sensibilité du Sahel, d’emblée il précise les prérogatives du BCIJ, loin des enjeux politiques, qui relève de la DGST et dont le rôle est limité par l’article 108 du code de procédure pénale à la lutte contre le terrorisme, le grand banditisme et le trafic de stupéfiants. En clair, le BCIJ est un service opérationnel dont le postulat de base est la “croyance en la coopération internationale” et l’échange de renseignements liées à la lutte antiterroriste avec tous les pays partenaires ou non partenaires, car dit-il, l’ennemi numéro 1 est le terrorisme. 

Si le Maroc n’a cessé d’être une cible du terrorisme, il n’a plus été celle d’attentats depuis la date traumatisante du 16 mai 2003, que le pays commémore chaque année. C’est ce que montrent les opérations de démantèlement de groupuscules jihadi-salafistes et criminels jusqu’à aujourd’hui, comme en atteste l’arrestation de 5 islamonautes (loups solitaires) opérés par le BCIJ sur la base des renseignements fournis par la DGST le 16 mars dernier. 

Pour expliquer cette efficacité et efficience de l’approche sécuritaire du Maroc, le directeur du BCIJ, remonte à l’engagement du royaume sans conditions dans la coalition internationale anti-terroriste au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, qui a fait du royaume, rappelle-t-il,  la cible de l’Internationale terroriste de par les attentats meurtriers du 16 mai 2003 à Casablanca. “A partir de ce moment-là, le Maroc est devenu conscient que nul n’est à l’abri de ce fléau dévastateur”, précise le directeur du BCIJ, ce qui a conduit à l’adoption d’une stratégie sécuritaire globale intégrée et multidimensionnelle basée sur l’anticipation et la prévention” voulue par le roi Mohammed VI. 

L’opérationnalité des services de sécurité marocains a permis de  démasquer, nous apprend Monsieur Cherkaoui, une centaine d’éléments du front polisario (fp) ayant rejoint AQMI et les autres phalanges terroristes implantées dans la région. Il spécifie que depuis 2008, les efforts déployés dans les démantèlements services de sécurité marocains au niveau de l’activisme de la menace terroriste au niveau du Sahel, ont montré l’existence de nombreuses cellules. 

Le directeur du BCIJ exemplifie ces données, qui révèlent que les camps de Tindouf constituent un terreau fertile et une base-arrière de terroristes qui se développe à la faveur de la porosité des frontières avec les pays du Sahel : “La certitude de l’implication du polisario dans le terrorisme au Sahel a commencé avec le démantelement  en aout 2008 d’une cellule terroriste baptisée “Fath Al Andalous” , acquise  à al Qaeda au Maghreb islamique.  L’instruction de cette affaire a conduit à l’arrestation d’individus porteurs de credos jihadistes et expérimentés dans le port d’armes s’activant entre autres villes, à Laayoune,  Tanger, Tétouan. Il est apparu, lors du traitement de ce dossier, que les mis en cause projetaient d’organiser des attentats à l’encontre des éléments de la MINURSO”. 

Il poursuit avec d’autres cas au fil des années :

En mai 2009, une deuxième cellule terroriste du nom de “Al Mourabitoun Al joudoud” a été démantelée. Les 8 membres de cette cellule terroriste ont été arrêtés à Laayoune, Agadir et Beni Mellal. Ils planifiaient le renversement de l’Etat marocain au profit d’un califat islamique. La perquisition effectuée a révélé des  enregistrements et vidéos faisant l’éloge de la thèse séparatiste, montrant clairement la collusion du front polisario avec l’activisme terroriste au Sahel. 

En novembre 2010, une  troisième cellule jihadiste du nom de Jabhat al Jihad sahraoui” (Front du Jihad sahraoui),  acquise au front polisario a projeté de perpétrer un bon nombre d’attentats terroristes s’inscrivant dans leur ensemble dans l’agenda de l’entité séparatiste. Parmi ses objectifs, figurait la destruction de la ligne ferroviaire liant la mine de Boukraa au port maritime de Laayoune. 

Après la création du BCIJ en mars 2015, à l’issue des renseignements fournis par les services centraux de la DGST et en coordination avec le parquet compétent, la cellule baptisée Jound Alkhilafa bil Maghrib Wilayat Laayoune (Combattants du Califat au Maroc- région de Laayoune) a été démantelée [NDLR au Maroc on parle de régions, en Algérie on parle de wilayas].  Suite au  démantèlement  de cette cellule de combattants dans la ville de Laayoune, le 28 avril 2015, il s’est avéré qu’elle était acquise à l’EI.  

Au début de l’année 2018, l’arrestation d’un terroriste natif des camps de Tindouf, à Laayoune va permettre d’établir la continuité de ces liens entre le front polisario et les cellules terroristes établies au Sahel. L’enquête a révélé sa participation à des prêches d’endoctrinement en faveur des credos jihadis professés par Daech organisés par ses compagnons ainsi qu’à des plaidoiries de propagande au sein de la  même organisation terroriste. Dans le traitement de cette affaire, il s’est avéré incontestablement que les imams des camps de Tindouf propagent l’idéologie de Daech. Pour ce faire, ils recrutent et forment des jeunes gens au profit de l’agenda de daech, connus sous le nom des  “Jeunes imams fanatiques”. 

On peut se demander, à, cet égard, si l’isolement des camps du polisario dans le sahara algérien n’est pas la raison qui en fait un foyer de terrorisme et de salafisme-jihadi. 

Pour le directeur du BCIJ, les faits prouvent que ces natifs de Tindouf qui viennent au Maroc rendre visite à leur familles sont recrutés, manipulés et radicalisés dans les camps de Tindouf.    

Les exemples sont pléthore et impossibles à égrenner dans un article, mais on ne peut faire l’économie dans ce contexte, du cas de Adnane Abul Walid Sahraoui alias de Lhabib Ould Abdi Ould Said, élément du polisario abattu le 17 août 2021 par les forces de Barkhane.

En 2011, il est derrière l’enlèvement des trois ressortissants étrangers (deux espagnols et une italienne)  au camp de Tindouf non loin du secrétariat général du fp (Rabouni) qui travaillaient dans le cadre d’une mission humanitaire. Il est aussi tristement célèbre pour le nombre important d’attentats visant des patrouilles militaires des contingents militaires de 2016 à sa mort.  

Abul walid Sahraoui a déclaré sa responsabilité dans les attaques terroristes qui ont eu lieu au Niger le 23 mai 2013 effectués par l’Algérien Afghan Mokhtar bel Mokhtar qui présidait à l’époque la brigade “al Moulathamoun”  (Les enturbannés) et le groupe “al Mouwwa9i3oun biddam” (Les Signataires par le sang). Attaques perpétrées contre une base militaire des forces nigériennes ainsi qu’un site d’extraction d’uranium exploité par la société française AREVA. Ce qui s’est soldé par un lourd bilan de victimes dont une vingtaine de morts  et un grand nombre de blessés.

Le 15 mai 2015 Adnane Abul walid Sahraoui constitue l’organisation terroriste EIGS acquise à l’EI et qui s’active dans la région du Sahel au Mali, Niger et Burkina Faso. Il a été le cerveau de toutes les attaques qui ont été perpétrées depuis 2016 ayant visé des sites et des contingents militaires conjoints des pays Mali, Niger et Burkina Faso dans la zone dite “des trois frontières”. Parmi ses actes terroristes figure l’attaque meurtrière survenue au Niger en 2017 contre des soldats américains ainsi que l’assassinat en 2020 d’une équipe de travailleurs humanitaires. A cet effet, les USA avaient réservé une récompense de 5 millions de dollars pour quiconque fournirait des renseignements sur lui. 

Son bras droit, Abdel Hakim Sahraoui, Marocain séparatiste ayant évolué dans les camps de Tindouf, s’active également dans la région du Sahel. Il portait l’alias du Boucher, et s’était filmé dans une séquence vidéo en train d’égorger l’ex-maire de la localité Garba-Koïra dans la région de Tombouctou au Mali.  

M. Habboub Cherkaoui affirme que les affaires judiciaires liées à ses attentats et autres projections d’attentats ont établi que les camps de Tindouf avoisinant les points hébergeant les milices terroristes qui infestent la zone du Sahel sont devenus un pôle d’attraction pour l’enrôlement des séparatistes pro front polisario.  Il déclare que l’implication du fp avec le terrorisme et crime est apparu clairement par le traitement de plusieurs affaires soit par la BNPJ, soit par le BCIJ.

Il relève notamment le recrutement de jeunes du fp préalablement entraînés, dans les rangs de l’ex-groupe GSPC algérien (Groupement pour la Prédication et le Combat devenu AQMI),  d’Al Qaeda, de  l’EIGS, embrigadés et acheminés vers les groupuscules terroristes qui s’activent au Sahel.  

Le terrorisme est un phénomène transnational qu’on ne peut combattre sans une coopération efficiente, sans coordination avec les autres pays.  Conscient de cet état de choses, le Maroc  s’est engagé dans une dynamique internationale. Tout en exprimant son inquiétude sur la l’implication du front polisario dans l’accentuation de la fragilité du Sahel qui rejaillit sur tous les pays de la région et européens, M. Habboub Cherkaoui dit que le Maroc est toujours prêt logistiquement, humainement et sécuritairement à répondre à la menace terroriste. En outre, la conséquence au fait que l’Algérie, pays voisin, ne coopère plus sur le plan sécuritaire, le Maroc double sa vigilance, la prévention et  le suivi opérationnel. 

Ainsi, le Maroc, apparaît comme élément fédérateur et pivot de la lutte contre le terrorisme basée sur sa stratégie multidimensionnelle qui couvre les champs sécuritaire, religieux et juridique, socio-économique, de dévelopement humain au service des échanges régionaux, continentaux et multilatéraux, qu’il “exporte et partage” selon les termes de M. Habboub Cherkaoui, sur fond d’une diplomatie proactive.  Une stratégie nationale sur laquelle nous reviendrons dans un prochain article. 

*AQMI est une structure issue des maquis algériens, qui tire ses racines lointaines dans les Groupes islamiques armés (GIA), qui avaient muté en Groupement salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), comme la définit le centre Thucydide, de l’université Paris II.
**la Stratégie Intégrée des Nations Unies pour le Sahel, les stratégies de la CEDEAO, de la CEN-SAD, de l’Union Européenne, des Etats-Unis, l’Algérie et la stratégie de l’UA pour la région du Sahel) : ce sont efforts de la communauté internationale auxquels participe le Maroc, notamment dans le Sahel central constitué du Mali, du Niger et du Burkina Faso, zone la plus fragile du Sahel

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