Facebook live ou Periscope, prières et conseils vestimentaires sur des sites et des applications mobiles, selfie sur les réseaux sociaux, tout un environnement numérique est proposé aux musulmans en partance pour l’Arabie saoudite, à l’occasion du pèlerinage annuel.
»Le hajj est souvent comparé à une conversation privée entre le pèlerin et Dieu », explique à l’AFP le chercheur Shahed Amanullah dans une étude sur l’impact de la technologie sur le hajj. Aujourd’hui, » la technologie permet aux pèlerins de partager cette conversation en temps réel avec la famille et les amis ».
Ce partage a ses inconvénients. »Avant, les pèlerins devaient prouver leur patience face aux difficultés physiques du pèlerinage » qui inclut de longues marches sous une chaleur accablante, poursuit Shahed Amanullah.
« La technologie fait maintenant partie du hajj », note Kamel Badawi, ingénieur mecquois qui avec une collègue palestinienne, Manal Dandis, a inventé un « parapluie intelligent ». Cette ombrelle vise à se protéger du soleil brûlant avec un ventilateur. Il peut être aussi utilisé comme chargeur pour téléphone et GPS.
Il existe également une application mobile, Wussul (arrivée en arabe), qui « répertorie des voies que le GPS traditionnel ne reconnaît pas et permet en temps réel au pèlerin de s’orienter », explique Kamel Badawi. » Elle permettra aussi, une fois que nous l’aurons finalisée, à des groupes de géolocaliser leurs membres si jamais ils se perdent dans la foule », ajoute-t-il. Un outil qui, espèrent les deux ingénieurs, permettra d’éviter la tragédie de 2015, quand quelque 2300 pèlerins ont péri dans la bousculade la plus meurtrière de l’histoire du hajj.
Pour rappel: Ces dernières années, la technologie s’est invitée dans tous les espaces du hajj. De l’achat des billets d’avion aux photos souvenirs mises en ligne en passant par les imams qui répondent aux questions sur internet, le spirituel passe aujourd’hui aussi par le virtuel.