Un dirigeant du mouvement islamiste sulfureux Al Adl Wal Ihsane a été condamné à un an de prison pour harcèlement sexuel, un scandale qui éclabousse la confrérie, en perte de vitesse depuis des années.
Un tribunal de Meknès a condamné mercredi Mohamed Baâssou à un an de prison ferme pour « harcèlement sexuel » et « attentat à la pudeur », « tandis que l’accusation de traite des êtres humains a été abandonnée », a déclaré le très controversé Hassan Bennajeh, responsable au sein d’Al Adl Wal Ihsane (« Justice et dignité »).
Baâssou a été accusé dans un premier temps d' »adultère » après avoir été arrêté en compagnie de la plaignante en octobre 2022. Par la suite, la justice l’a poursuivi pour « traite d’êtres humains » et « attentat à la pudeur avec violence », « racolage en vue de la prostitution », selon l’avocate de la partie civile Aicha El Guella. « Il profitait de la vulnérabilité de sa victime en lui promettant un travail pour arriver à ses fins. L’enquête a également révélé qu’il usait du même procédé avec d’autres femmes », a précisé l’avocate. M. Baâssou a aussi été condamné à verser 60 000 dirhams de dédommagements à la partie civile.