Les fonds envoyés à l’étranger par les résidents de l’Union européenne se sont élevés à 33,2 milliards d’euros en 2019, rapporte jeudi l’Office statistique Eurostat.
L’année précédente, ils avaient atteint 30,8 milliards d’euros. Le solde négatif des transferts s’est dès lors encore creusé (-20,2 milliards), puisque « seuls » 13 milliards (+ 600 millions) sont venus dans l’UE depuis l’extérieur des frontières l’an dernier. La majorité des transferts personnels se compose de flux d’argent envoyés par les migrants dans leur pays d’origine, selon Eurostat.
Les transferts personnels extra-UE étaient principalement dirigés vers l’Asie et l’Afrique du Nord (20% chacune du total des flux sortants extra-UE), suivis par les pays européens hors-UE (19%), l’Amérique du Sud (16%) et l’Afrique centrale et australe (12%). Proportionnellement à tous leurs flux sortants (y compris intra-UE), c’est l’Espagne (93% de ses flux sortants), la Pologne (87%), la Belgique (86%), l’Italie et la Lituanie (85%) qui enregistrent le plus de flux sortants en dehors des frontières de l’Union.
Tous flux confondus (intra- et extra-européens), les flux sortants de transferts personnels en 2019 ont été les plus élevés depuis la France (11,9 milliards d’euros), suivie de l’Espagne (8,5), de l’Italie (6,7), de l’Allemagne (5,4) et de la Belgique (1,4).
En revanche, les flux entrants les plus importants ont été enregistrés en Roumanie (3,7 milliards d’euros), devant le Portugal (3,6), la Pologne (3,0), l’Italie (2,0) et la Croatie (1,9). « En conséquence, les excédents de transferts personnels les plus importants ont été relevés en 2019 en Roumanie (+3,4 milliards d’euros), au Portugal (+3,2), et en Pologne (+2,5), tandis que la France (-11,0) a accusé de loin le déficit le plus marqué, suivie de l’Allemagne (-5,4), de l’Italie (-4,7) et de l’Irlande (-1,3) », conclut Eurostat.