L’Algérie dont la politique étrangère semble entièrement tournée vers le Maroc, continue à travers ses canaux désuets de s’agiter inlassablement pour menacer, vainement il faut le souligner, la souveraineté, l’unité et par conséquent la stabilité du Maroc.
Faut-il encore mentionner l’’indécence de l’Etat algérien qui qualifie les habitants des camps de Tindouf de réfugiés mais qui refuse de mettre en œuvre les droits qui en découlent en exécution de ses obligations liées à sa ratification de la Convention de Genève relative au statut des réfugiés (et du Protocole relatif au statut des réfugiés de 1967), les maintenant dans l’invisibilité comme le sait si bien le Haut Commissariat des Droits de l’Homme (HCDH) à Genève ?
Vendredi dernier, soit le 4 février, son agence de presse a publié une dépêche autour d’un groupuscule international qui a pignon sur rue à Genève, qu’elle actionne au besoin. Il s’agit du « Groupe de soutien de Genève pour la protection et la promotion des droits humains au Sahara occidental ». Le choix de Genève en tant que ville qui sert la cause des droits humains se comprendrait si ce groupe n’était pas un levier de propagande dans une coquille vide.
S’il affiche pompeusement le nombre de 300 ONG en son sein, aucune mention de leur objet, situation, réalisations, adresse, sites, n’est faite sur le site officiel du groupe. Une page d’accueil qui prône l’auto-détermination avec des informations obsolètes datant du 20ème siècle, une autre page des Etats soutien de la cause de ce groupe au nombre de 14, et des onglets avec la mauvaise littérature habituelle pour des communiqués et des lettres ouvertes sans fin et sans consistance ni preuves matérielles.
En effet, la majorité des « ONG » de ce groupe, sont de simples regroupements de membres du polisario dispatchées dans quelques pays ou installées au Maroc sans être enregistrées. Ce qui signifie qu’elles n’ont aucun statut légal à l’instar de certaines ONG internationales signataires des communiqués du groupe, et par là même aucune existence ni légitimité de plaidoyer sur les plan local et international.
Ainsi, derrière une façade grossière qui ne soigne même pas son apparence, le régime militaire renouvelle sa stratégie de commanditaire de fausses informations au sein des instances onusiennes. Si convaincre les instances onusiennes se faisait sur la base de fausses violations des droits de l’Homme dans la région du Sahara, cela fait longtemps que l’Algérie n’aurait pas à s’essoufler autant ni à essoufler son peuple dans une guerre médiatique autour d’un conflit artificiel, les deux perdus d’avance. Mais il est clair que la technique des faux procès et de la terre brulée est l’apanage de tactiques chez un certain genre de militaires pour cacher la faillite d’une gestion nationale.
Un pays au régime civil démocratique ne peut comprendre ces gesticulations. Mais il peut les mettre à nu, pour ouvrir les yeux à la minorité d’activistes qui sont proches du régime des caporaux et de sa milice le polisario.
Car cet activisme sans assise légitime vise à récolter des dons et aides. Celles-là même supposées être acheminées aux populations séquestrées dans les camps de Tindouf mais qui font l’objet d’une exploitation politique. Elles s’ajoutent ainsi à la longue liste des détournements continus de l’aide humanitaire internationale, confirmés par plusieurs rapports d’ONG reconnues dans la sphère internationale et organismes internationaux.
Pour preuve, ce groupe ne fait aucune mention ni d’édite de rapport sur ses actions ou réalisations ou indicateurs de réussite ayant apporté une valeur ajoutée à la population des camps de Tindouf dont il se dit préoccupé. Il se contente de diffuser des images tronquées d’enfants ou de mettre en avant le faux statut d’assignée à résidence de Sultana Khaya, que même Human Watch Rights, qui ne porte pas le Maroc dans son cœur au vu de ses rapports incendiaires, qualifie de libre de ses mouvements et de manifester dans sa dernière livraison, oubliant dans la foulée aussi que l’ONU veille et surveille.
Preuve en est, la énième tentative éconduite du groupuscule d’induire en erreur le microcosme des droits de l’Homme à Genève en tentant de se délocaliser à New York. Echec cuisant après échec cuisant, la multiplication tracts qu’on ne peut déontologiquement qualifier d’articles ou de communiqués quand il s’agit de propagande du régime algérien, montre un pouvoir aux abois.
Tandis que la société civile sahraouie, avec ses quelque 1300 ONG issues des Provinces du sud marocaines, montre la légitimité de la position marocaine à travers une mobilisation sans faille pour rétablir la vérité. Et ce, en démontrant l’espace de liberté régi par un cadre institutionnel juridique évolutif et crédible et également en dénonçant les violations graves et systématiques des droits humains dans les camps de Tindouf en Algérie. Une dénonciation faite sur la base des témoignages que les membres de la société civile sahraouie recueillent directement auprès de leurs contacts sur place, via les moyens numériques de communication.
Des conditions qui ne peuvent surprendre le Haut-Commissariat des Droits de l’Homme à Genève puisque les habitants des camps de Tindouf n’ont aucune droit de circuler librement ni aucune identité vu que l’Algérie leur refuse les carte de réfugiés et donc d’identité. Ce qui relève plutôt d’une privation directe de leurs droits civils et politiques, ainsi que des droits économiques, sociaux, culturels et environnementaux.