Dans sa note de conjoncture au titre du troisième trimestre 2019, le Haut Commissariat au Plan recense un considérable ralentissement de l’économie mondiale, ce qui a eu comme conséquence au Maroc la décélération de la demande mondiale adressée au Maroc.
Le commerce mondial de biens aurait manqué de vigueur au troisième trimestre 2019, subissant l’impact des chocs protectionnistes successifs sur les flux des échanges, les perturbations liées au Brexit et le ralentissement de la croissance mondiale. Il aurait progressé de 1,2%, en variation annuelle, au lieu de +4,9% un an plus tôt.
Dans ce contexte, la demande mondiale adressée au Maroc aurait décéléré, affichant un accroissement de 1,6%, au lieu de +4,9% un an auparavant, affichant son niveau le plus bas depuis 5 ans, pendant la même période de chaque année.

Malgré ce ralentissement, les exportations nationales, en valeur, ont ainsi progressé de 8,8%, lors de la même période, portées par les ventes des secteurs de l’aéronautique, de l’agriculture et du textile. Celles du secteur automobile ont par contre, continué d’être revues à la baisse, vu la régression des ventes automobiles au niveau mondial surtout en Europe et en Chine, alors que le segment câblage serait resté bien orienté, profitant de l’évolution favorable de la demande qui lui est adressée. Les ventes extérieures des phosphates et dérivés continuent de vivre recul de la demande étrangère.
Les importations, ont ralenti, en termes de valeur, à +1,2%, après une tendance haussière en 2018. Cette décélération aurait résulté, principalement, du recul des acquisitions des biens énergétiques et des produits bruts. Les autres importations, notamment les biens d’équipement, comme les voitures utilitaires, machines et appareils divers, les biens de consommation, notamment les médicaments, voitures de tourisme et les demi-produits à l’instar des matières plastiques, produits chimiques se seraient, à l’inverse, inscrites en hausse, soutenues par la demande intérieure.
Le déficit de la balance commerciale s’est, par conséquent, allégé de 7,3%, en raison de la hausse plus prononcée des exportations par rapport aux importations.






