Les chiffres diffusés ce mardi montrent aussi que l’augmentation du volume des exportations et un fort décroissement des activités non-agricoles.
La croissance de l’économie marocaine au quatrième trimestre 2019 a été révisée à la baisse à 2,2%, inférieure de 0,1% par rapport aux précédentes estimations, a annoncé mardi le Haut-commissariat au plan (HCP, chargé des statistiques officielles). En 2020, le Maroc affronte une sévère baisse de précipitations affectant ses ressources en eau et les risques de la pandémie de maladie à coronavirus.
Si l’agriculture reste de loin le premier contributeur du Produit intérieur brut (PIB), devant le tourisme et l’industrie, force est de constaté que la baisse de la valeur ajoutée du secteur agricole à (-5,2%) et une faible croissance de celle des activités non agricoles (3%) ont affecté la trajectoire de la croissance marocaine.
Cette baisse de la croissance avait été anticipée par l’Etat et les organisations financières internationales. Les exportations marocaines, notamment l’industrie automobile, l’aéronautique et l’électronique ainsi que le textile et l’agroalimentaire, ont néanmoins connu une hausse globale de 5,3%, au même titre que les recettes touristiques.
Le Royaume s’efforce depuis quelques années de diversifier les vecteurs de son économie, mais son PIB reste lié à l’agriculture, tributaire des caprices du climat. Le Maroc a lancé début 2020 un vaste programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation pour 2020-2027, doté de l’équivalent de 101 milliards de dirhams.