C’est une vraie bonne nouvelle pour les personnes atteintes par le virus de l’hépatite C : l’arrivée sur le marché d’un nouveau médicament générique, à un prix battant tous les records, va sérieusement soulager les malades et leurs proches, vu le coût du traitement sur le plan pharmaceutique.
Le Daclatasvir est commercialisé au Maroc depuis le 31 mars, annonce le ministère de la Santé, au prix de 1.549 Dhs alors que son coût actuel en Europe est proche de 100.000 Dhs. Une différence de taille mais ce n’est pas une première. Il s’agit en fait du deuxième « médicament moderne anti-hépatite C » fabriqué localement et mis sur le marché national à un tarif beaucoup plus accessible. Les deux génériques sont produits dans l’unité industrielle de Pharma 5 à Bouskoura, dans le Grand Casablanca.
Pour rappel, le 10 décembre dernier, le Sofosbuvir avait été mis en en pharmacie au prix de 8.000 dhs, au lieu des 800.000 que coûte la molécule originelle. Trois mois plus tard, le ministère de la Santé affirme en cette fin de semaine que ce générique a fait ses preuves, vu qu’il est l’origine de « la guérison virologique de près de 95% des malades », tout en provoquant moins d’effets secondaires par rapport aux autres antiviraux. Autre avantage : il permet de réduire la durée des protocoles thérapeutiques possibles en vigueur au Maroc.
Pour le département piloté par le ministre (et médecin) Lhoucine El Ouardi, avec ces deux médicaments, « le Maroc dispose actuellement de l’arsenal thérapeutique nécessaire pour une prise en charge complète des patients atteints de cette maladie», d’autant plus que le Daclatasvir, devrait, comme c’est déjà le cas pour le Sofosbuvir, être inscrit dans la liste des médicaments admis au remboursement. Des discussions sont en cours entre la Santé et l’Agence Nationale de l’Assurance Maladie (ANAM).
Conformément aux recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’éradication de l’hépatite virale C a été fixée à l’horizon 2020. En ce début du mois d’avril 2016, le ministère marocain de la Santé estime que le pari sera tenu. Selon l’estimation citée par la presse mais non officielle, le Maroc compte plus de 600.000 cas.