Mardi, l’ancienne candidate démocrate à la présidentielle américaine Hillary Clinton a livré son interprétation la plus claire à ce jour de ce scrutin perdu de justesse contre le milliardaire, accusant le directeur du FBI James Comey, Vladimir Poutine et Wikileaks de lui avoir volé une victoire quasi acquise.
Interrogée par une journaliste lors d’un événement de l’ONG Women for Women International, Hillary Clinton a déclaré à New York: » J’étais sur le chemin de la victoire jusqu’à ce que la lettre de Jim Comey le 28 octobre et le Wikileaks russe créent le doute dans la tête des gens qui penchaient en ma faveur, et qui ont fini par prendre peur ».
»Ai-je fait des erreurs ? Mon Dieu, oui », a dit Hillary Clinton mardi, promettant une »confession » et une »demande d’absolution » dans un livre à l’automne. »J’assume absolument ma responsabilité personnelle. La candidate, c’était moi ». »Mais la raison pour laquelle nous avons perdu se trouve dans les événements des dix derniers jours » de la campagne, a-t-elle poursuivi, martelant que le vote anticipé, les sondages et les remontées de terrain la montraient gagnante jusqu’à fin octobre.
Reprenant les conclusions de l’administration Obama, elle a accusé le président russe Vladimir Poutine, supposé entretenir une haine tenace à son égard depuis qu’elle a critiqué le déroulement d’élections russes en 2011. « Quand vous regardez mon adversaire et les déclarations de sa campagne, ils se sont assez coordonnés avec les objectifs du leader dont je tairai le nom », a-t-elle dit, sans aller jusqu’à directement accuser les deux présidents de collusion.
À noter que, début avril, elle s’était dite certaine que la misogynie avait « joué un rôle », et avait évoqué le double effet négatif de James Comey et des fuites de messages privés sur Wikileaks.