La vidéo des manifestations du Hirak sauvagement réprimées par les policiers à Alger a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux.
Deux ans après le déclenchement du Hirak, le mouvement populaire qui a provoqué la chute du président Abdelaziz Bouteflika après 20 ans de règne, les Algériens continuent d’exiger un changement radical du régime et l’instauration des bases d’une véritable démocratie et d’un Etat de droit malgré la forte présence policière.
Alger a été quadrillée par la police lundi et mardi à la suite d’appels à manifester lancés sur la toile pour le deuxième anniversaire du Hirak qui tente de se remobiliser après un an d’interruption dû à la crise sanitaire. Des barrages de police ont été mis en place sur plusieurs axes routiers menant à la capitale. Et un impressionnant dispositif policier a été déployé en ville, où l’on pouvait entendre des hélicoptères survoler Alger.
Déclenché le 22 février 2019, le Hirak, un mouvement de protestation populaire inédit en Algérie, a dû suspendre ses marches hebdomadaires le 13 mars 2020 en raison de l’épidémie de coronavirus. Mais il continue de réclamer le démantèlement du « système » en place depuis l’indépendance en 1962, synonyme à ses yeux d’autoritarisme et de corruption.