Cette après-midi, la grogne sociale est à son comble. En raison, de sa montée et de son étendue, ainsi qu’en témoignent les vidéos et les photos partagées, les réseaux sociaux préviennent du transfert des forces de l’ordre aux régions du sud, via l’aéroport d’Alger.
A Aïn Benian, commune de la wilaya d’Alger, malgré la répression des forces de l’ordre de ces dernières semaines, des manifestants ont bloqué la route pour protester contre la pénurie d’eau.
A Ain Saleh, des jeunes contestataires bloquent la route pour protester contre leurs conditions de vie.
Pareil à Relizane, une autre wilaya du pays, où les citoyens bloquent la route, réclamant leur droit au logement social.
A Ouargla, c’est la grève générale. Les protestataires dénoncent la détérioration des conditions de vie et la passivité des autorités. Dans la commune Hassi Ben Abdellah de la wilaya de Ouargla également, les manifestants ont provoqué un incendie devant le siège de la municipalité, en réaction à la répression des forces de l’ordre. Rappelons que les protestations y avait commencé dans la nuit du samedi à dimanche dernier, comme à Alger.
Les affrontements entre manifestants et forces de l’ordre n’épargnent pas non plus la wilaya d’Illizi dans le sud d’Algérie.
Le mouvement pacifique du Hirak qui a commencé le 16 février 2019 prend une autre tournure face à la réponse musclée des autorités algériennes et au mutisme international malgré la répression sévère que subit la population aux abois.
Jusqu’à aujourd’hui, 300 manifestants pacifiques ont été privés de liberté.