Un policier de Hong Kong a tiré une fois avec son arme à feu dimanche et la police a utilisé des canons à eau contre des manifestants radicaux, une première dans l’ex-colonie britannique secouée par des manifestations pro-démocratie.
Les affrontements de dimanche dans la banlieue hongkongaise de Tsuen Wan ont été parmi les plus violents depuis le début du mouvement antigouvernemental en juin. A la tombée de la nuit de dimanche, un groupe d’officiers de police s’est retrouvé coincé par des manifestants armés notamment de briques qui les menaçaient, a expliqué la police ce lundi dans un communiqué.
« Des manifestants extrêmement violents ont dévié du parcours initial, obstruant les routes, vandalisant les magasins et les tunnels, lançant des bombes à essence, des briques et divers projectiles sur les policiers », a détaillé la police.
Un policier est tombé au sol sous une pluie de coups, incitant six de ses collègues à dégainer leurs armes de poing et, « n’ayant d’autre choix, un coup de semonce a été tiré en l’air », a-t-elle expliqué.
La police a également défendu le recours à deux véhicules dotés de canons à eau, pour disperser les manifestants. Autre signe d’escalade, les forces de l’ordre ayant jusqu’à présent toujours affirmé ne vouloir utiliser cette technique qu’en cas de « perturbation à grande échelle de l’ordre public ».
Pour rappel, vingt-neuf manifestants, âgés de douze à 48 ans, dont sept femmes, ont été interpellés pour rassemblement illégal, possession d’armes et agression de la police.