En Hongrie, le référendum anti-migrants , n’a pas assez mobilisé d’électeurs.
Les Hongrois ont en effet choisi de ne pas soutenir massivement Viktor Orban dans son refus de la politique de Bruxelles. Certes, 98,3 % des votants se sont opposés à la politique contraignante de relocalisation des demandeurs d’asile au sein de l’Union européenne.
Mais le scrutin est invalide, car seuls 39,9 % des personnes inscrites sur les listes électorales ont jugé nécessaire de s’exprimer, dimanche 2 octobre.
Cela n’a pas empêché le chef du gouvernement, en poste depuis 2010, de présenter l’issue du scrutin comme une grande victoire personnelle : en nombre de voix, jamais autant de Hongrois ne l’ont soutenu dans les urnes (3,23 millions). Surtout, Viktor Orban souligne que le chiffre est supérieur à celui de 2003, lorsque les citoyens de ce petit pays d’Europe centrale avaient validé leur entrée dans l’Union européenne (3,05 millions).
Il a présenté ces données comme un mandat clair « du peuple » pour qu’il négocie auprès de la commission européenne et obtienne de ne pas devoir accueillir quelque 1 300 des 160 000 Syriens, Irakiens et Erythréens présents actuellement en Grèce et en Italie, et que l’Union européenne peine, depuis septembre dernier, à répartir au sein des pays membres.