Ceux qui ont participé aux affrontements d’hier à Casablanca risquent d’écoper de lourdes peines de prison. Les violences opposaient deux groupes de supporters d’un même club (le Raja), faisant 2 morts et 54 blessés. Les autorités annoncent qu’une trentaine de personnes ont été arrêtées après le match de Botola qui opposait les verts au Chabab Hoceima.
Le code pénal prévoit même des peines d’emprisonnement à vie, pour tous ceux qui se rendent coupables, avec préméditation, d’actes de violence entraînant la mort. Selon l’article 308, la justice établit en effet que « si que les coups et blessures ont été prémédités », la peine prévue est la prison à perpétuité.
Dans le cas d’hier, il y a mort d’hommes au stade Mohamed V de Casablanca et les images qui circulent depuis, montrent des affrontements d’une rare violence. Projectiles en tous genres, corps à corps, fumigènes et armes blanches, les arguments ne manqueront pas pour montrer qu’il y avait préméditation.
Selon cette loi anti holligans adoptée en 2011 après un an de débat parlementaire, tous ceux qui participent à des violences physiques ou à des actes de vandalisme risquent 1 à 5 ans de prison. La peine double si on est récidiviste ou encore si on est reconnu comme étant l’un des meneurs, sachant que le juge peut recourir à des dispositions plus dissuasives.
En effet, les 19 articles de la loi prévoient presque tous qu’il ne serait pas porté «préjudice aux dispositions pénales les plus graves». Autrement dit, le juge pourra prononcer des peines encore plus sévères.
Les tribunaux peuvent aussi prononcer des « interdictions de stades », pour une durée ne dépassant pas 2 ans. Les casseurs, qui écopent d’amendes de 1.200 à 20.000 dhs, peuvent être assignés à résidence, voire être contraints de pointer au poste de police à chaque fois qu’une compétition est programmée.






