Bien que les Marocains qui ont perdu leur emploi sont estimés à des dizaines de milliers chaque année, le nombre de ceux qui ont demandé un remboursement au Fond d’indemnisation pour perte de travail n’a pas dépassé 32.000 bénéficiaires, pour la période allant de 2014 à 2017.
Dans une allocution à la Chambre des Représentants, le ministre de l’Emploi et des Affaires sociales, Mohamed Yatim, a exposé les chiffres des indemnisés au nombre de 32.000 cités plus haut, et a affirmé que le gouvernement se penche sur des modifications relatives à la facilitation de la procédure d’indemnisation, afin d’augmenter le nombre de bénéficiaires.
Pendant ce temps, les syndicats des travailleurs se plaignent de la « maigreur » des indemnisations, puisque ces dernières couvrent à peine 70% du salaire de référence, qui est la moyenne des salaires déclarés pendant 36 mois, à condition que le salaire minimum excède 2.500 dhs. Durant la même session parlementaire, un député du PJD a également soutenu que la raison pour laquelle les travailleurs ne sollicitent plus le Fonds d’indemnisation, est qu’il est faiblement alimenté par l’Etat et irrégulier dans ses contributions. Ce faisant, Mohamed Yatim a tout de même précisé que 15.005 demandes n’ont pas répondu aux exigences d’éligibilité et n’ont donc pas reçu de réponse favorable de la part de la CNSS.
Yatim a déclaré que parmi les objectifs de cette réforme, augmenter le nombre de bénéficiaires à 70.605 d’ici 2027, ce qui aura sûrement des répercussions sur le budget étatique. Le gouvernement est en train de soumettre cette proposition à l’étude.
Entré en vigueur le 1er décembre 2014, le dispositif qui permet d’indemniser les salariés ayant perdu leur emploi de manière involontaire pour une durée de 6 mois, a bénéficié jusqu’en 2017 à 31.905 personnes. Le total versé est de 432 MDH, avec une augmentation annuelle moyenne de 15% entre 2015 et 2017.