Le Secrétaire général du Parti de la Justice et du Développement (PJD) Ablelilah Benkirane, par ailleurs chef du Gouvernement, a traité son rival du Parti Authenticité et Modernité (PAM) de « bandit », alors que Chabat l’a vertement sermonné pour ses propos sur le Sahara.
« Celui qui va avec Ilyas El Omari est un bandit, car lui c’est un bandit, un bandit dans son passé, son comportement, son argent et son attitude », a déclaré Benkirane qui s’adressait samedi soir aux jeunes de son parti à Bouznika.
Le dirigeant du PJD a appelé son ennemi juré El Omari à « ne pas perdre to temps ». «Même si tu disposes d’un empire médiatique de six milliards et demi de centimes, et même si tu en rajoutes d’autres (six milliards), et que tu fasses appel à des cadres, les Marocains ne voteront pas pour toi car tu n’est pas crédible », lui a-t-il lancé.
S’adressant toujours au chef du PAM, Benkirane a ajouté : « la réussite ne consiste pas à obtenir des sièges à travers la tromperie et les subterfuges, car de cette manière le prix à payer sera élevé ».
Il n’y a pas que Benkirane qui s’en est pris au chef du PAM, ce week-end. Hamid Chabat, dirigeant du Parti de l’Istiqlal, s’est lui aussi attaqué à El Omari pour avoir déclaré que le Maroc s’est précipité en proposant l’autonomie au Sahara.
Chabat, qui s’exprimait dans un entretien accordé au quotidien Al Massae, estime que ce genre de propos sont plus « dangereux » que ceux du Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon qui avait qualifié d’ « occupation » la présence du Maroc au Sahara, des propos qui sont à l’origine de la brouille diplomatique actuelle entre les deux parties.
Chabat considère que de tels propos qu’il a vigoureusement condamnés, sont susceptibles de menacer l’unité et la stabilité du pays.
Selon lui, le PAM qu’il qualifie de « makhzen » veut coûte que coûte occuper la première place lors du scrutin législatif du 7 octobre prochain. Il a appelé ce dernier à respecter le pluralisme et la démocratie dans le pays.