Les questions des étrangers n’ont rien à voir avec le domaine de travail des organisations de droits de l’Homme.
Deux étrangers qui se sont présentés en tant que représentant d’une institution de coopération suisse, visitaient les camps de migrants en provenance d’Afrique subsaharienne à Nador. Ils effectuaient des enquêtes que les membres d’une association des droits de l’Homme ont soupçonnés.
L’association a alors contacté l’ambassadeur suisse à Rabat, pour protester et demander que l’objectif d’une telle visite soit clarifié, a appris « Barlamane« .
Selon la correspondance n° 68 de l’association des droits de l’Homme, plusieurs immigrés subsahariens vivant dans les camps de Bolingo et Khamis Aqdim à Nador ont indiqué que deux personnes les ont visités et se sont présentés comme représentant de la coopération internationale suisse au Maroc.
La lettre de l’association indique que les questions et les mouvements des deux étrangers sont « suspects » et n’ont rien à voir avec le domaine de travail des organisations.
Les deux étrangers ont effectué des recherches dans les camps sur la base de formulaires, fin janvier 2018. Leurs questions concernaient la vie intime des migrants, les méthodes qu’ils adoptent pour la migration et d’autres questions qui concernent les activités et la manière avec laquelle les associations des droits de l’Homme à Nador traitent le dossier de ces migrants.
La section de la région de Nador de cette association a protesté dans sa lettre contre la conduite d’une telle enquête, qu’elle soit autorisée ou pas par les autorités locales et centrales marocaines, soulignant qu’il s’agit d’une étude approfondie qui n’a rien à voir avec les sujets du domaine d’intervention de la coopération suisse. L’association a alors exigé des éclaircissements sur l’objectif de ces recherches et a appelé à accélérer le processus de livraison de l’aide aux migrants.