Le ministre espagnol des affaires extérieures et de la coopération, José Manuel García-Margallo a insisté sur la nécessité de prendre en compte le taux de chômage et les politiques de migration de chaque pays européen avant toute répartition du nombre de réfugiés sur les pays membres.
Selon M. Garcia-Margallo qui s’exprimait sur les colonnes du quotidien allemand Die Welt, ces critères « ne sont pas suffisamment pris en compte ».
Avec un taux de chômage de 22 %, « on ne peut pas offrir aux gens une opportunité juste d’intégration », a-t-il dit, ajoutant au passage que l’Espagne a beaucoup investi dans sa coopération avec les pays d’où proviennent les immigrés tels le Maroc, la Mauritanie et le Sénégal.
« Il s’agit d’un problème européen, mais les critères pour repartir les refugiés doivent être équitables », a-t-il insisté en s’interrogeant sur la possibilité pour son pays d’accepter davantage de réfugiés que les 2379 annoncés jusqu’à présent.
Il a par ailleurs défendu les murs de grillage érigés dans les présides occupés de Sebta et Melillia à la frontière avec le Maroc, soulignant que sans l’existence de ces murs, « tout le monde pourrait se rendre à Calais et à Hanovre, ce serait le moins que l’on puisse attendre de l’Espagne ».






